Prochaines législatives: Les partis politiques y jouent leur existence - DIA
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Prochaines législatives: Les partis politiques y jouent leur existence

DIA-12 janvier 2017: Les législatives sont à nos portes, et l’échiquier politique va bientôt être redéfini. Avec la nouvelle loi électorale les partis politiques y jouent leur avenir. Ainsi, ils s’activent tant bien que mal afin de participer et gagner cette échéance. Si certains optent pour le boycott, d’autres sentant leur faiblesse, préfèrent s’allier entre eux pour avoir plus de chances.

En effet, la prochaine échéance est déterminante. Car différents partis y jouent leur avenir. Si certains tels que le FLN, le RND, le RCD  ou le MPA ont affirmé leur participation, d’autres partis ont préféré passer leur tour cette fois, par crainte de fraude ou par conviction qu’ils ne feront pas le poids face aux grosses cylindrées. Ces derniers ont tout bonnement décidé de ne pas y prendre part.

C’est le cas du Parti de Ali Benflis Talai El Houriet qui a décidé de boycotter cette échéance.  Ce parti pense que  «le scrutin législatif est biaisé d’avance». Pour lui, la « politique des quotas » va faire son effet  et l’Algérie aura « une nouvelle institution législative qui va obéir aux ordres (…) et où l’opposition malgré les efforts n’aura pas d’influence. L’institution législative attendue va exécuter les ordres et ne va pas prendre des initiatives ». Le parti de Sofiane Djilali « Jil Jadid » a lui aussi décidé de faire de même.  

De leur coté les partis de mouvance islamiste ont été plus malins. Conscients qu’ils ne feront pas le poids, ils ont décidé d’aller vers des coalitions.  C’est le Front pour la justice et le développement (FJD) et Ennahda qui ont ouvert le bal.  Les deux partis dirigés respectivement par Abdallah Djaballah et Mohamed Douibi ont conclu une alliance le 20 décembre dernier. Il s’agit de la fusion des deux partis pour n’en faire qu’un ; à même de réhabiliter la formation mère qu’est Ennahda. Quelques semaines après, c’était le tour du MSP avec le Front du Changement (FC) qui ont entériné la convention-cadre portant « alliance d’intégration ». Une fusion qui a obtenu le feu vert des instances consultatives des deux partis. Cette formalité accomplie, un congrès rassembleur devrait se tenir durant le mois de mai prochain, soit juste après les élections législatives. Un congrès qui aura à prononcer la dissolution du FC qui évoluera désormais sous la bannière du MSP. Ainsi pour les prochaines législatives les deux partis proposeront des listes communes.

Cette nouvelle tendance dite de « coalition» n’est pas fortuite. Loin de là. Il s’agit juste d’un subterfuge que les partis ont trouvé afin d’assurer leur avenir. La raison principale est bel et bien la nouvelle loi électorale adoptée fin juin dernier, notamment l’article 94 qui dicte des dispositions «contraignantes» aux partis, surtout les minoritaires d’entre eux. Car les formations politiques doivent justifier d’au moins 4% des suffrages au niveau de la circonscription électorale concernée par la candidature lors des dernières élections législatives , ou du parrainage de 10 élus, ou de 250 signatures d’électeurs pour présenter des listes aux prochaines législatives. Cela a contraint certaines formations islamistes à se regrouper pour échapper au couperet et au risque de disparition. En fait, cette idée de Coalition selon certains observateurs de la scène politique  n’est qu’un  moyen de contourner la nouvelle loi électorale.

Lamine Réda

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