Avant-projet de loi relatif à la circulation routière: Quand les piétons paient pour les automobilistes - DIA
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Avant-projet de loi relatif à la circulation routière: Quand les piétons paient pour les automobilistes

DIA- 07 décembre 2016: L’Algérie traverse une mauvaise passe économique. Pour y faire face et renflouer les caisses de l’Etat, une batterie de mesures et de nouvelles lois est adoptée ou en voie de l’être. La dernière n’est autre que l’avant-projet de loi relatif à l’organisation, la sécurité et la police de la circulation routière. Ce dernier prévoit de fortes amendes à l’encontre des…piétons qui ne respectent pas le code de la route. Paradoxalement, le projet sanctionne les mauvaises personnes.

En effet, selon le Ministre des transports Boudjemaa Talai qui en a parlé récemment, les piétons qui ne respecteront pas le code de la route notamment les feux tricolores et les passages piétons s’exposeront à des amendes allant jusqu’à 5000 da. Il a évoqué également une autre nouvelle mesure. A savoir l’obligation de la ceinture de sécurité pour les passagers transportés dans les sièges arrière, ainsi que l’obligation d’un siège enfant en cas de transport de bébés, sans quoi les contrevenants sont passibles d’une d’amende de 5.000 DA.

Toutefois, cet avant-projet de loi actuellement débattu au parlement semble être destiné aux mauvaises personnes. Puisque paradoxalement les contraventions du 1er degré passent de 2 000-2 500 DA à 2 000 DA. Les contraventions du 2e degré dont celles relatives aux plaques d’immatriculation et aux équipements passent de 2 000-3 000 DA à 2 500 DA. Les contraventions du 3e degré passent de 2 000-4 000 DA à 3 000 DA. Celles du quatrième degré passent à 5 000 DA (au lieu de 4 000 à 6 000 DA).

Certes, ce projet arbore des points positifs pour la sécurité des personnes, mais néanmoins il pénalise les piétons qui n’y sont pour rien. Puisque les trottoirs sont squattés par les propriétaires des véhicules. Les piétons n’ont donc d’autre choix que celui de marcher sur la chaussée. Et il n’y a pas que les particuliers qui font cela, puisque dans les différentes villes d’Algérie, on voit des véhicules de services et d’instituions étatiques monopolisant les trottoirs, sans qu’ils aient à être inquiétés par les services compétents.

L’on se demande pourquoi ce projet de loi ne prévoit aucune amende à l’encontre de ces automobilistes qui violent le code de la route ?

D’autre part, les citoyens sont dans tous les cas de figure pénalisés. Alors que l’état des infrastructures laisse à désirer. L’on cite à titre d’exemple l’affaissement sur l’autoroute de Ben-Aknoun, dont les travaux n’ont pas été achevés depuis plus de 15 jours, alors que c’est un axe au Trafic très dense. On parle également des autoroutes, notamment l’autoroute Est-Ouest surnommée fièrement le « projet du siècle »,  alors que cette dernière n’a rien de cela, puisqu’elle est souvent décriée par les usagers qui dénoncent « une autoroute mal construite ».

On cite encore l’état des rues de différentes villes du pays qui sont dans un état lamentable.  

En outre, les rues de plusieurs villes sont jonchées d’anciens véhicules abandonnés qui n’ont pas bougé depuis des années ; Délabrés et pris pour des lieux de débauche. Les services de sécurité ainsi que les autorités compétentes ne se donnent pas la peine de les dégager ou de contacter leurs propriétaires.

Lamine Réda 

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