Rapport américain sur le trafic de personnes : l’Algérie dans la 2e catégorie - DIA
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Rapport américain sur le trafic de personnes : l’Algérie dans la 2e catégorie

DIA-28 juin 2017: L’Algérie a remonté dans le classement du rapport annuel sur le trafic de personnes, établi par le département d’Etat américain, figurant désormais dans la catégorie 2 au lieu de la catégorie 3 qu’elle occupait l’année dernière.

« Le gouvernement a enregistré des réalisations clés durant la période considérée. En conséquence (le classement de l’Algérie) s’est amélioré en passant à la liste de surveillance Tier 2 « , souligne le rapport 2017 du département d’Etat sur le trafic de personnes, publié mardi à Washington.

Les réalisations comprennent, entre autres, la poursuite de 16 présumés trafiquants et l’identification de 65 victimes de travail forcé, relève ce rapport présenté par le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson.

Et d’ajouter que l’Algérie « a consenti des efforts considérables » pour se conformer aux normes minimales en matière d’élimination de la traite d’êtres humains.

Le classement du département d’Etat qui comprend quatre catégories à savoir catégorie 1, catégorie 2, liste de surveillance de la catégorie 2 et catégorie 3 est « fondé davantage sur l’ampleur des efforts menés par les pouvoirs publics pour lutter contre la traite des personnes que sur l’étendue du problème dans le pays ».

D’ailleurs, la Catégorie 1, classement le plus élevé, ne signifie pas que la traite des personnes n’existe pas dans les pays en question ni que ces pays appliquent des mesures suffisantes pour lutter contre ce phénomène.

Elle indique plutôt que les autorités ont constaté l’existence de la traite des personnes, qu’elles ont déployé des efforts pour régler le problème et qu’elles se conforment aux normes minimales de la loi américaine sur la protection des victimes de la traite (TVPA), adopté en 2000.

Le rapport constate, à ce titre, que les crimes d’exploitation sexuelle des enfants et de travail forcé sont « des cas isolés » en Algérie en dépit du fait que le pays demeure « un pays de transit et de destination » pour l’immigration clandestine.

Il relève que le gouvernement algérien a fourni aux victimes identifiées un hébergement temporaire dans un centre de transit, une assistance médicale ainsi que d’autres services de base malgré leur statut d’immigrés illégaux.

Aussi, le gouvernement a démontré sa volonté politique de faire face à cette problématique en promulguant en septembre dernier un décret présidentiel qui a institutionnalisé le Comité Interministériel chargé de coordonner les activités liées à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes en le dotant d’un budget et d’un mandat à cet effet, souligne le même document.

Les autorités ont déployé des efforts importants pour poursuivre les trafiquants, indique le département d’Etat, en rappelant les dispositions du code pénal algérien qui prévoit de lourdes sanctions contre les auteurs de ces crimes. Le document met en exergue les efforts déployés par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui a mobilisé six brigades de police pour lutter contre le trafic de personnes en plus de 50 autres brigades spécialisées dans la lutte contre les crimes commis contre les enfants.

De son côté, le ministère de l’Intérieur va lancer des formations au profit de ses fonctionnaires, axées sur la lutte et la prévention contre le trafic de personnes, note le rapport, relevant par ailleurs que l’Algérie devrait se doter d’ »un système efficace » de collecte de données sur l’application du dispositif contre la traite d’êtres humains.

En 2016, l’Algérie avait contesté officiellement son classement à la troisième catégorie estimant que l’appréciation du département d’Etat était « loin de résulter d’une évaluation rigoureuse de la situation ». Le ministère des Affaires Etrangères avait, alors, affirmé que le rapport n’avait pas pris en considération les efforts significatifs consentis par  l’Algérie dans la prévention de la traite de personnes et ne rendait pas certainement justice à la posture claire et active de l’Etat algérien sur cette problématique ».

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