Rejetés par le peuple, des partis de l'opposition tentent de se positionner - DIA
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Rejetés par le peuple, des partis de l’opposition tentent de se positionner

DIA-24 MARS 2019: Les partis de l’opposition qui n’osent plus sortir dans la rue et participer aux marches populaires, ont cette audace de faire semblant de se réunir pour proposer des solutions politiques à la crise que connait le pays.

Les Algériens sont sortis manifester dans la rue pour revendiquer un changement radical du système politique et l’instauration de l’alternance au pouvoir. Or, il se trouve que les partis politiques qui se réclament de l’opposition font partie de l’actuel système politique et ne respectent pas l’alternance. Les Fawzi Rebaine,  Louisa Hanoune, Ali Benflis, Bahbouh, Abdellah Djaballah, pour ne citer que ceux-là sont à la tête de leurs partis respectifs depuis des lustres et sont mal placés pour parler de changement et d’alternance au Pouvoir et doivent de ce fait partir et quitter la scène pour céder la place à d’autres compétences plus jeunes et surtout crédibles.
Qu’à cela ne tienne, des partis de l’opposition qui se sont réunis samedi ont proposé une feuille de route pour une solution politique dans « le cadre de la légitimité populaire » ! 
En effet, les participants à la 6e réunion de concertation de partis de l’opposition, de représentants de syndicats et de personnalités nationales, tenue samedi à Alger au siège du Front algérien pour le développement, la liberté et la justice (FADLJ) de Djaballah, ont proposé « une feuille de route pour une solution politique à mettre en œuvre au terme de l’actuel mandat présidentiel ».
Dans le communiqué final de ce conclave, les participants ont proposé « une feuille de route, à même d’aboutir à une solution politique dans le cadre de la légitimité populaire, consacrée par la Constitution en son article 7.
Ladite feuille de route prévoit « l’institution d’une courte période de transition au cours de laquelle les prérogatives du Président sortant seront transmises à une instance présidentielle composée de personnalités nationales connues pour leur crédibilité, probité et compétence. L’Instance aura pour mission de prendre en charge les revendications du peuple et ses membres s’abstiendront de toute candidature ou proposition de candidature lors des prochaines échéances électorales ».
Elle « aura également à assumer les prérogatives du Chef de l’Etat et à nommer un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires, outre la création d’une instance nationale indépendante pour l’organisation des élections et la révision de la loi portant régime électoral aux fins d’organiser une élection présidentielle libre et régulière ».
Il a été convenu lors de cette réunion de « la poursuite des concertations autour des questions et démarches complémentaires pour une meilleure prise en charge des revendications populaires », et de « la définition d’un délai n’excédant pas six mois pour la concrétisation des clauses de la feuille de route », précise le communiqué.
« Le débat se poursuivra autour de la feuille de route pour décider des mécanismes appropriés pour la prise en charge des revendications du peuple », selon la même source. Les participants ont exprimé leur disponibilité à examiner d’autres propositions susceptible de prendre en charge ces revendications, appelant l’ANP à aider à la consécration des attentes populaires dans le cadre du respect de la légitimité populaire.
Ils ont lancé un appel au peuple algérien à l’effet de « maintenir leur mouvement de protestation et faire preuve de vigilance face à toute tentative d’infiltration, de dispersion, ou de contournement de leurs revendications ».
S’agissant de certaines personnalités de l’opposition n’ayant pas participé à cette rencontre, le président du FADLJ a indiqué que ces dernières « ont mandaté les participants à la réunion de concertation à l’effet de cautionner toutes les décisions approuvées à l’unanimité ».   
Pour rappel, le parti du Front Al Moustakbal de Abdelaziz Belaid avait proposé « un plan basé sur le respect de la Constitution » afin de sortir le pays de cette situation. Le même parti avait plaidé, dans un communiqué, en faveur de la création d’une « haute instance de surveillance des élections tout en élargissant ses prérogatives à l’organisation et la surveillance des élections ainsi que l’annonce des résultats, parallèlement au maintien de toutes les instituions en exercice pour assurer la gestion des affaires de l’Etat ».
De son côté, la secrétaire générale du Parti des travailleurs Louisa Hanoune, a réitéré son appel pour la mise sur pied de « comités populaires » qui regroupent différentes catégories de la société et œuvrent à formuler les revendications soulevées par les citoyens durant les dernières marches pacifiques.
Elle a souligné que « les comités populaires sont nécessaires », car il s’agit de « préserver le caractère pacifique des marches populaires », considérant que « la participation de l’ensemble des franges sociales dans la constitution de ces commissions est une consécration effective de la souveraineté du peuple ».
Pour sa part, le président du parti Ahd 54, Ali Faouzi Rebaïne, a affirmé que le peuple algérien était « souverain » quant au choix de ses représentants. Il a précisé que « le mouvement populaire doit avoir une issue », ajoutant que « la rue ne renoncera pas à ses revendications et n’acceptera pas de représentants du système actuel ».
Le président de Ahd 54 a ajouté également que son parti « poursuivra son militantisme aux côtés du peuple jusqu’au départ du régime actuel », un départ qui constitue, estime-il, « le seul moyen d’atteindre les objectifs et de répondre aux revendications du citoyen algérien ».
Dans ce sillage, des dizaines d’avocats ont observé un sit-in ce samedi devant le tribunal d’Abane Ramdane à Alger, pour exiger « le respect de la Constitution, des libertés publiques et individuelles et des lois de la République ».
Les avocats exigent également « l’indépendance de la Justice », « l’application stricte de la loi », « l’indépendance du pourvoir judiciaire », ainsi que le « changement radical du système ».
Les protestataires ont également insisté sur « le respect des articles de loi relatifs à l’élection présidentielle, le non-prolongement du dernier mandat présidentiel, ainsi que sur l’annulation du poste de vice-Premier ministre », qui est, selon eux,  » une violation de la Constitution ».
Par ailleurs, des syndicalistes ont organisé un sit-in de protestation devant le siège de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), en vue de revendiquer le départ du Secrétariat général de l’Union Abdelmadjid Sidi Said et la formation, par « des syndicalistes intègres »,  d’un comité qui sera chargé de préparer un congrès extraordinaire. 
Amir Hani 
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