Sadiq Khan, premier maire musulman de Londres - DIA
5649
post-template-default,single,single-post,postid-5649,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Sadiq Khan, premier maire musulman de Londres

DIA-06 mai 2016: Le député Sadiq Khan, membre de l’opposition travailliste britannique, a été élu maire de Londres vendredi, devenant le premier maire musulman d’une grande capitale occidentale.

Sadiq Khan, 45 ans, fils d’un immigré pakistanais conducteur d’autobus, a battu son principal rival, le conservateur Zac Goldsmith, 41 ans, fils de milliardaire, avec 57% des suffrages.

« Cette élection ne s’est pas passée sans polémiques, et je suis fier de voir que Londres a choisi aujourd’hui l’espoir plutôt que la peur, l’unité plutôt que la division », a déclaré Sadiq Khan après l’annonce des résultats au City Hall, l’hôtel de ville de la capitale, sous les applaudissements et les acclamations de ses sympathisants.

Premier maire musulman d’une grande capitale occidentale, ancien avocat des droits de l’Homme, Sadiq Khan a remporté l’élection au terme d’une campagne âpre où il s’est vu accusé par ses adversaires, et même par le Premier ministre conservateur David Cameron, de liens avec des extrémistes islamistes – ce qu’il a nié.

« La peur ne nous apporte pas plus de sécurité, elle ne nous rend que plus faibles, et la politique de la peur n’est tout simplement pas la bienvenue dans notre ville », a-t-il ajouté lors de sa déclaration à l’hôtel de ville.

Sa trajectoire unique et exemplaire, qui force le respect autour de lui, est une grande source d’inspiration et de fierté pour l’ensemble de la communauté pakistanaise du royaume.

Après avoir triomphé face au candidat « blairiste », lors d’une primaire interne âprement disputée l’année dernière, Sadiq Khan n’a eu de cesse dès lors de fourbir ses armes et ses arguments pour briguer le prestigieux fauteuil occupé, jusqu’alors, par le conservateur et non moins flamboyant Boris Johnson, plus connu pour ses extravagances et sorties fracassantes que pour ses anciennes racines musulmanes puisant leur source en Anatolie.

« Je dois tout à Londres », clamait Sadiq Khan en s’autorisant à rêver d’un fabuleux destin, doublement légitimé par la confiance populaire et de ses propres troupes, tout en se remémorant son enfance passée dans une HLM au sud de Londres, entouré de ses sept frères et sœurs, avec une réelle émotion. « Notre ambition doit être de veiller à ce que tous les Londoniens aient les mêmes opportunités », insistait-il, en donnant le ton de sa campagne axée sur les thématiques prioritaires que sont le logement et les moyens de transports. Des questions chères au coeur de cet ardent défenseur de la justice sociale et briseur dans l’âme de tous les plafonds de verre.

Envoyer un commentaire

0Shares