Sellal: "l'Algérie est en mesure de faire partie des pays émergents" - DIA
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Sellal: « l’Algérie est en mesure de faire partie des pays émergents »

DIA-29 avril 2017: Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé à partir de Médéa où il était en visite de travail que le nouveau modèle de croissance économique est en concrétisation, se disant convaincu que l’Algérie sera d’ici 2020 parmi les économies émergentes en misant davantage sur l’élément humain notamment les diplômés universitaires.
Soulignant que la préservation du pouvoir d’achat est la préoccupation principale du gouvernement, il a réaffirmé que l’Etat ne renoncera pas aux acquis réalisés au profit des catégories vulnérables en dépit de la conjoncture financière que vit le pays depuis juillet 2014. Il a soutenu dans ce sens que « ceux qui doutent de la capacité de l’Algérie à dépasser cette difficile conjoncture financière se trompent ».
Précisant que les recettes en devises ont baissé de 50% suite à la chute des cours du pétrole sur les marchés internationaux, Sellal a estimé qu’il ne faut pas être trop optimiste quant à un retour des prix à leur niveau d’avant la crise. Pour lui, les prix devraient se situer autour de 50 à 60 dollars si l’Opep et les pays producteurs hors Opep parviennent à proroger l’accord de plafonnement de la production.
Plus de moyens pour le financement de nouveaux projets
Par ailleurs, Sellal a admis que le financement des projets d’infrastructures ne pouvait se poursuivre avec la même cadence. Actuellement, a-t-il déclaré, « nous n’avons pas les moyens nécessaires pour poursuivre le financement de nouveaux projets d’infrastructures mais nous sommes soucieux de préserver le pouvoir d’achat du citoyen, d’assurer les besoins essentiels en matière d’enseignement et de santé, d’améliorer le cadre de vie et de répartir équitablement la richesse ». L’Etat n’a pas les moyens d’assurer seul tout et le citoyen doit comprendre cette situation, a ajouté M. Sellal.
Affirmant qu’il était « impossible et inadmissible de poursuivre sur la même lancée », il a souligné l’importance d’encourager l’investissement productif , d’accompagner et faciliter les démarches à l’élément humain, notamment les jeunes diplômés pour les associer à la bataille du développement.
Evoquant les nouvelles mesures relatives à la retraite, le Premier ministre a rappelé que les limites des ressources de la Caisse des retraites qui ont conduit le gouvernement, les deux dernières années, à recourir pour son financement à des prélèvements sur la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), affirmant que l’Etat a agi avec sagesse et clairvoyance.
La préoccupation majeure du gouvernement aujourd’hui est de réfléchir à des ressources alternatives à même de contribuer à la création des postes d’emploi et d’apporter de la valeur ajoutée à l’économie nationale, a indiqué Sellal, soulignant l’urgence d’un changement des mentalités.
Rappelant que l’Algérie a pu surmonter la crise avec sagesse, le Premier ministre a noté que « des pays pétroliers d’Amérique latine plus productifs que nous se débattent dans de grands problèmes financiers ».
Sellal défend la classe moyenne
Le Premier ministre a affirmé que « le développement reste dénué de sens si la classe moyenne venait à être déstabilisée. C’est pourquoi nous redoublons d’efforts pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen moyen et refusons de lui faire porter, seul, les retombées de la situation économique ».
Il a précisé que l’Etat ne rejetait pas la bureaucratie et la corruption seulement pour des raisons d’ordre moral ou juridique mais aussi parce que ces comportements constituent une « entrave devant la relance économique et influent négativement sur la performance des appareils de l’Etat et les conditions de vie du citoyen ».
Il a souligné à ce propos, que « la spéculation portait également préjudice à l’effort de l’Etat visant la subvention des produits tout comme elle nuit au consommateur moyen », faisant remarquer que l’objectif de l’Etat étant « la préservation du modèle social algérien fondé sur la justice sociale et l’égalité des chances ».
Cela ne saurait intervenir « sans une exploitation rationnelle de nos ressources tout en puisant dans nos atouts qu’ils soient naturels, humains ou liés à notre infrastructure réalisée durant ces dernières années », a-t-il tenu à dire.
Cependant, Sellal a déclaré que L’Etat « ne peut ni ne doit tout prendre en charge », ajoutant que l’Etat a procédé à la levée des contraintes et la libération des énergies pour permettre la génération de la croissance, de la richesse et de l’emploi.
Amir Hani 
 

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