Sénatoriales : le FLN et le RND mécontents, le FFS jubile - DIA
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Sénatoriales : le FLN et le RND mécontents, le FFS jubile

DIA-03 Janvier 2019: Les résultats provisoires de l’élection pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation, organisée samedi dernier, ont provoqué le courroux du Rassemblement national démocratique (RND) et la déception du parti du Front de libération nationale (FLN), alors que le Front des forces socialistes (FFS) s’en est félicité au moment où les autres partis d’opposition crient à la sempiternelle «fraude».
Pour rappel, le FLN a conforté son statut de parti majoritaire avec 29 sièges sur les 48, alors que le RND a obtenu 10 sièges, le reste des sièges étant revenu aux quatre candidats indépendants, deux au FFS et deux au Front El-Moustakbel de Abdelaziz Belaid.
Le FLN est mécontent des résultats car il avait les moyens de prétendre à un meilleur score, selon le  coordinateur de l’Instance dirigeante du parti, Mouad Bouchareb. Le mécontentement de ce dernier dévoile l’ancrage de la corruption et des passe-droits chez des militants indélicats de ce FLN. Bouchareb a déclaré que son parti pouvait réaliser de meilleurs scores dans certaines wilayas et a de ce fait décidé de déclencher des enquêtes au niveau des wilayas où le FLN ne s’est pas imposé.
Bouchareb soupçonne pour ne pas dire accuse certains militants et cadres du FLN d’avoir voté pour des candidats rivaux du FLN. A l’évidence, il s’agit d’un vote contre de l’argent, c’est-à-dire que ces «militants» FLN ont carrément marchandé pour vendre leurs voix.
Cela confirme que l’argent a été le nerf de la guerre lors de ces élections. Bouchareb entend ainsi assainir le parti des «militants mercenaires» qui n’obéissent à aucune loi, sauf à celle de l’argent. Une situation héritée de l’ancienne direction ce qui constitue une des causes de l’éviction d’Ould Abbès, lequel a été empêché d’encadrer les sénatoriales.
Le RND s’est également dit «non satisfait» par la voix de son secrétaire général et Premier ministre Ahmed Ouyahia. Le RND n’a pas continué sur la lancée et la dynamique des dernières législatives où il avait effectué une remontée spectaculaire en matière de nombre de sièges.
En fin diplomate, Ouyahia a félicité ses militants pour leur engagement en leur adressant ses remerciements pour avoir participé aux élections «en toute transparence et avec honneur». Il s’agit de résultats qui tendent à affaiblir le parti à l’approche d’une importante échéance, à savoir l’élection présidentielle du mois d’avril 2019.                                                                                                                                                                                                                          
Le FFS, qui a participé à l’élection dans 8 wilayas, s’est félicité de sa victoire à Tizi-Ouzou et Bejaïa, qui lui a permis de «s’imposer comme la première force politique dans ces deux bastions des luttes démocratiques». Le plus vieux parti d’opposition de feu Hocine Aït Ahmed, a réaffirmé son engagement à continuer à œuvrer à la concrétisation du «projet de reconstruction du consensus national et populaire.
La déclaration du FFS qui est le seul maître  en Kabylie pour ce qu’il appelle «les deux bastions des luttes démocratiques» (Tizi Ouzou et Bejaia) est une manière de narguer le MPA de Benyounes et le RCD de Belabbas.
Pour ce qui est de l’opposition, battue KO dans ces élections, elle a invoqué la fraude, soulignant qu’il s’agit d’une «concurrence déloyale» car «les partis d’opposition n’ont pas les moyens de mobiliser autant de finance et d’argent que  les partis au pouvoir». Un disque rayé qui est utilisé par les mauvais perdants.
 
Amir Hani
 
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