Société Générale a subi au troisième trimestre une baisse de son bénéfice - DIA
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Société Générale a subi au troisième trimestre une baisse de son bénéfice

DIA-03 novembre 2017: Société Générale a subi au troisième trimestre une baisse plus marquée que prévu de son bénéfice, subissant la placidité des marchés et inscrivant une importante provision pour des litiges qu’elle espère vite solder aux Etats-Unis.

Entre juillet et septembre, le bénéfice net part du groupe s’est établi à 932 millions d’euros, soit un recul de 15,2% par rapport à la même époque de 2016, alors que les analystes tablaient sur 1,07 milliard d’euros, d’après un consensus compilé par le fournisseur de données Factset.

Reconnaissant « un environnement financier peu favorable », Frédéric Oudéa, directeur général de Société Générale, a assuré dans un communiqué publié vendredi que les résultats étaient « résilients », renvoyant au plan stratégique prévu par le groupe pour fin novembre.

Equivalent du chiffre d’affaires, le produit net bancaire est également une déception avec une baisse de 0,9% à 5,96 milliards d’euros, alors que les analystes tablaient sur une reprise à 6,04 milliards.

Ces nets reculs s’expliquent notamment par une forte baisse des recettes du groupe dans ses activités de marchés, où il perd quelque 15% par rapport au troisième trimestre 2016.

C’est la volatilité « historiquement faible » des marchés que met en avant Société Générale pour expliquer ces chutes, rappelant que la même période de 2016 était marquée par les suites immédiates du Brexit. Sur cette branche, le coût du risque s’est d’ailleurs montré presque inexistant au troisième trimestre.

A titre de comparaison, le grand concurrent de Société Générale, BNP Paribas, avait également fait état en début de semaine d’un déclin de ses activités de marchés au dernier trimestre, mais de façon moins marquée.

Les résultats sont aussi moroses dans la banque de détail en France, restant déprimée par le très bas niveau des taux, qui complique la tâche de faire fructifier l’argent des déposants et incite les emprunteurs à renégocier à la baisse leurs taux de crédit. Le produit net y décline de quelque 5% sur an an.

Dans ce contexte défavorable, le groupe met en avant quelques facteurs favorables dans cette branche: une progression des commissions engrangées, ainsi que l’excellente dynamique de sa banque en ligne Boursorama au moment où celle-ci va être confrontée à la concurrence d’un nouvel acteur de poids avec Orange Bank.

– Solvabilité maintenue –

Autre poids: alors que le coût du risque diminue dans les trois grandes branches du groupe, il est alourdi au niveau général par une nouvelle provision d’environ 300 millions d’euros pour litiges.

Société Générale se dit en mesure d’en régler « d’ici quelques semaines ou quelques mois » deux aux Etats-Unis: manipulations du Libor et le volet pénal de son litige avec le fonds souverain libyen (LIA), instruit par la justice américaine.

Le groupe négocie avec la CFTC, régulateur américain des marchés de produits dérivés, et le département de la Justice (DoJ).

Mais Société Générale s’abstient de donner tout calendrier sur son troisième gros litige américain, qui met cette fois en jeu le Trésor et concerne la violation supposée d’embargos.

Parmi les éléments encourageants sur l’ensemble de l’activité du groupe, son bénéfice brut d’exploitation, gage de sa rentabilité, s’établit à 1,96 milliard d’euros, soit mieux que les 1,91 milliard prévus par les analystes, malgré un petit recul sur un an.

Le groupe continue par ailleurs à signer de bonnes performances dans sa troisième branche, catégorie « fourre-tout » qui compte ses activités de banque de détail à l’international, d’assurances et de services aux entreprises.

Sur le premier plan, Société Générale bénéficie d’une croissance solide des crédits en Russie et en Afrique, tandis que dans l’assurance, elle profite des suites de l’acquisition d’Antarius. Dans l’ensemble, les recettes de ce troisième pôle gagnent près de 4% sur un an.

En matière de solvabilité, le ratio de fonds propres « durs » du groupe, indicateur essentiel du secteur bancaire, a atteint 11,7% à fin septembre, comme fin juin. Ce ratio représente les ressources dont dispose la banque, proportionnellement à ses engagements, pour faire face à d’éventuels coups durs.

Enfin, sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe fait état d’une baisse de 21,4% de son bénéfice net part du groupe, à 2,74 milliards d’euros, et d’un déclin de 8,0% de son produit net bancaire, à 17,6 milliards.

 

 
 
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