Syrie: la Russie rejette les appels de Washington à la retenue - DIA
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Syrie: la Russie rejette les appels de Washington à la retenue

DIA-03 août 2016:La Russie a jugé inacceptable mardi le ton du secrétaire d’Etat américain John Kerry qui l’a exhortée, ainsi que le régime syrien, à faire preuve de retenue dans leurs combats autour d’Alep.

Dès qu’il y a eu de réels progrès dans les combats contre les terroristes, réalisés par le gouvernement syrien et l’armée avec notre soutien, les Américains ont commencé à recourir à des méthodes incorrectes, demandant que nous arrêtions de combattre les terroristes, a tonné le vice-ministre russe des Affaires étrangères Serguéi Riabkov à l’agence RIA-Novosti.

C’est totalement inapproprié, a-t-il dit en accusant les Etats-Unis de couvrir les rebelles et leurs alliés jihadistes assiégés à Alep, la grande ville du nord de la Syrie, par les forces du régime.

Lundi, John Kerry avait appelé la Russie et son allié syrien à se maîtriser dans leurs opérations à Alep. Il avait relevé que l’offensive syrienne épaulée par Moscou ces derniers mois avait empêché les belligérants d’amorcer la transition politique que la communauté internationale avait fixée au 1er août.

John Kerry reconnaissait ainsi à demi-mots l’échec de son projet de solution politique qu’il porte avec son homologue russe Sergueï Lavrov: Entre le moment où cette date (du 1er août) a été annoncée et aujourd’hui, quasiment tout le temps a été consumé pour essayer d’instaurer une cessation des hostilités qui soit significative, avait déploré le secrétaire d’Etat. Nous verrons dans les prochaines heures, les prochains jours, si cette dynamique peut être modifiée, a-t-il conclu.

Des déclarations qui ont ulcéré M. Riabkov.

Entendre Washington dire que … les prochaines heures et prochains jours seront décisifs est l’équivalent d’un ultimatum, d’un ton inacceptable. Pour moi, il s’agit d’un chantage habituel dont les Américains sont coutumiers, a protesté le vice-ministre russe.

Washington et Moscou co-président le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble une vingtaine de pays et s’est donné en novembre 2015 à Vienne une feuille de route pour la paix, entérinée en décembre par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Une Constitution et des élections sont également prévues en 2017.

Ce que le secrétaire d’Etat a dit hier, c’est que notre patience n’est pas infinie, a justifié mardi son porte-parole au département d’Etat, John Kirby.

M. Kirby a rappelé que l’approche diplomatique pour la Syrie avait toujours été la préférée de John Kerry mais que Washington continuait d’examiner des alternatives et des options. John Kerry avait évoqué il y a des semaines un mystérieux plan B pour la Syrie, sans jamais entrer dans les détails.

Si vous me demandez si, à la date d’aujourd’hui, le 2 août, la stratégie a changé, la réponse est non, a d’ailleurs coupé court le porte-parole du département d’Etat.

De son côté, le Russe Riabkov a également rejeté les critiques des Etats-Unis qui ont exprimé leur scepticisme sur l’ouverture, annoncée par Moscou, de couloirs humanitaires à Alep par le régime syrien.

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