Tahar Rahim, un algérien à la conquête de Hollywood - DIA
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Tahar Rahim, un algérien à la conquête de Hollywood

DIA-17 mars 2018: Le rêve américain est permis, Tahar Rahim qui est né à Belfort, dans le quartier des Résidences, un certain 4 juillet (Independance Day) est devenu une star incontournable aux USA. Il est à l’affiche d’une série américaine à succès, « The looming tower », qui sera diffusé sur Hulu, la plateforme américaine qui veut rivaliser avec Netflix. 

Le grand public français mais aussi algérien avait découvert son visage et son talent en 2009. Le réalisateur Jacques Audiard lui avait offert le rôle principal de son film « Un prophète », aux côtés de Niels Arestrup. Le film avait décroché le grand prix du festival de Cannes. Depuis il n’a cessé de multiplier les rôles importants.  Il commença son parcours international dans Or noir de Jean-Jacques Annaud, avec Antonio BanderasLe Passé de l’iranien Asghar Farhadi en 2013, The Cut du turco-allemand Fatih Akin, Le Secret de la chambre noire du japonais Kiyoshi Kurosawa en  2017 et plus récemment Marie Madeleine (Mary Magdalene) de l’Australien Garth Davis en 2018 où il joue le rôle de Judas

Aujourd’hui, Tahar Rahim tient à nouveau la vedette, mais cette fois à Hollywood au coeur de la machine américaine. Il est un des acteurs d’une série à succès, « The loomnig tower ». Le scénario est tiré d’une histoire véridique : celle d’un agent du FBI d’origine libanaise Ali Soufan. L’homme avait bien failli déjouer les attentats du 11 Septembre 2001. C’est la deuxième participation du comédien dans une série étrangère après Panthers, une série anglo-britannique produite en 2015, où il joue le rôle d’un policier.  

Dans sa dernière livraison, le magazine américain Roling Stones le surnomme l’Al Pacino français, et le décrit comme le “pilier moral” de The Looming Tower, “et son arme secrète”. Il faut dire que le personnage qu’il incarne a été décrit en 2006 par The New Yorker comme “l’une des rares personnes qui auraient pu empêcher le 11 Septembre de se produire”.

L’acteur français d’origine algérienne avait jusque-là refusé la plupart des avances d’Hollywood, trop stéréotypées selon lui. “Corrigez-moi si je me trompe, mais c’est bien l’une des rares fois qu’une série télé américaine a pour héros un personnage d’origine arabe, n’est-ce pas ?” lance-t-il à la revue. 

Reste que le rôle aurait pu atterrir aux comédiens d’origine arabe qui ont l’habitude de jouer à Hollywood à l’image du marocain Said Taghmaoui, du tunisien Samy Bouadjila, ou encore de l’égyptien Amr Waked. Les studios américains ont choisi une nouvelle tête pour ce rôle qui s’annonce déjà comme explosif. Tahar Rahim va faire des jaloux puisque le rôle est fait pour une personnalité libanaise, ce qui risque de déplaire aux libanais des USA. Il faut dire que la diaspora libanaise et égyptienne est très importante en Californie, et ce n’est pas pour rien que le premier comédien arabo-américain a être une vedette aux USA c’est Tony Shalhoub qui joua d’ailleurs le rôle d’agent du FBI d’origine arabe dans le film Couvre-feu ou The Siège réalisé par Edward Zwick et qui évoquait aussi les premiers attentats terroristes islamistes sur le sol américain. Tahar Rahim a été surtout préféré à Rami Malek, l’autre star égyptienne à Los Angles, qui n’a pas le visage ni le caractère pour le rôle d’un agent du FBI.   

Reste à savoir maintenant quand le comédien franco-algérien qui est issue d’une famille algérienne d’Oran, va participer à une production algérienne. Il avait été annoncé dans le film Larbi Ben M’hidi de Bachir Derrais, mais n’a pas été associé au Casting.     

Salim AGGAR

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