Vacances des Algériens : les réservations chutent de 50 à 70 % au niveau des agences de voyage - DIA
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Vacances des Algériens : les réservations chutent de 50 à 70 % au niveau des agences de voyage

DIA-22 décembre 2017: A l’approche de la fin décembre, les Algériens qui ont l’habitude de passer leurs fêtes de fin d’année à l’étranger renoncent à voyager. Selon plusieurs agences de voyage, la demande a fortement chuté cette année en raison de l’effondrement de la valeur du dinar et de l’augmentation des prix des autres produits et services.
Selon plusieurs agences, les Algériens qui se déplaçaient en Espagne, au Portugal et aux Emirats arabes unis voire en Grèce et à Malte se font rares. La plupart de ces Algériens se rabattent sur la Turquie et la Tunisie certes, mais leur nombre a aussi chuté, selon plusieurs agences de voyage.
Les gérants de ces agences ont pris l’initiative de tenter d’attirer les voyageurs algériens vers des destinations locales. En cette période de l’année, c’est le Sud qui prisé, mais des gérants d’agence de voyage déplorent les prix affichés par certains hôtels au sud du pays.
A titre d’illustration,  le tarif de six nuitées à Djanet est de 55 000 DA pour un client, contre 38 000 DA pour la même période en Tunisie. La différence est de taille, ce qui explique la ruée des Algériens vers la Tunisie qui offre de meilleurs prix et prestations de services.
En ce sens, on est loin des intentions du ministre actuel du secteur de relancer le tourisme local. Les autorités du pays ont, à maintes reprises, réaffirmé leur détermination à booster le tourisme saharien qui demeure un grand atout pour le développement de ce secteur, du fait notamment des potentialités naturelles dont dispose l’Algérie au sud du pays.
Pour rappel, un institut de formation spécialisé dans le tourisme et l’artisanat dans la ville de Djanet, située à 420 km du chef de lieu de la wilaya d’Illizi, devait être créé. Cette annonce a été faite par le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels en 2015…
Pour sa part, l’Office national du tourisme (ONT) a fait du tourisme interne une priorité nationale. Toutefois, force est de constater que le tourisme interne demeure encore peu développé.
Pourtant le gouvernement, au temps de l’ancien ministre du Tourisme et de l’Environnement, Cherif Rahmani, avait mis le paquet sur la réhabilitation du tourisme en Algérie en adoptant un plan appelé Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT).
Le SDAT qui comprend cinq axes stratégiques, consiste en premier lieu à promouvoir la destination Algérie. Mieux encore, les responsables du secteur évoquent à présent, les «destinations» au pluriel dans la mesure où le tourisme en Algérie est varié et diversifié, avec le tourisme balnéaire, thermal, de montagne et saharien. C’est dire les potentialités que recèle l’Algérie pour développer sont tourisme.
Toutefois, les spécialistes en la matière ont toujours déploré les prestations de service au niveau des établissements touristiques, ce qui explique les préférences des nationaux de passer leurs vacances en dehors du pays, alors que les touristes étrangers se rabattent sur les pays voisins.
Dans le cadre de la mise en place du SDAT, le gouvernement avait pris en charge la formation pour améliorer les prestations de service et lancé des opérations à même de booster ce secteur créateur d’emploi. Des facilités ont été accordées aux investisseurs et opérateurs intervenant dans le tourisme, tels les exonérations d’impôts et la mise à leur disposition du foncier dans le sud. Mais, faute de suivi, ces projets auraient été détournés et les Algériens continuent de passer leurs vacances en Tunisie…
Amir Hani 
 
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