Le vice-président américain Mike Pence indésirable au Proche Orient - DIA
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Le vice-président américain Mike Pence indésirable au Proche Orient

DIA- 09 décembre 2017: Suite à la décision du président américain Trump de déclarer Jérusalem capitale d’Israël, aucune responsable arabe dans la région ne souhaite rencontrer le vice-président américain Mike Pence en visite prochainement dans la région du Proche Orient. Sa visite est devenu une véritable casse tête pour les diplomates américains en place dans la région du monde arabe, puisqu’un véritable boycott de la visite s’est installé dans la région. 

Même les religieux chrétiens refusent de rencontrer le représentant de la maison blanche. Ainsi  le pape Tawadros II de l’Église copte orthodoxe d’Égypte a annulé une rencontre avec le vice-président américain Mike Pence prévue en décembre au Caire, pour protester contre la décision unilatérale de Washington de déclarer Jérusalem capitale d’Israël, a annoncé l’Église égyptienne samedi.

La décision annoncée mercredi par le président Donald Trump « a fait fi des sentiments de millions d’Arabes », a jugé l’Église dans un communiqué, ajoutant avoir décidé de ne pas recevoir Mike Pence au cours de sa visite en Egypte.

Cette décision intervient un jour après l’annulation par le grand imam d’Al-Azhar, influente institution de l’islam, d’une rencontre prévue avec Mike Pence pour les mêmes motifs. Les coptes représentent près de 10% des 93 millions d’Égyptiens dans un pays où les musulmans sont majoritaires.

Dans la journée, le chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas ne recevra pas le vice-président américain Mike Pence, avait annoncé ce samedi matin un conseiller du président palestinien, après la décision américaine de déclarer de manière unilatérale Jérusalem capitale d’Israël.

« Il n’y aura pas de rencontre avec le vice-président américain en Palestine », a dit à l’AFP Majdi al-Khalidi, conseiller diplomatique du président Abbas. 

Une visite de M. Pence en Israël et dans les Territoires palestiniens est prévue durant la seconde moitié du mois de décembre.

La décision annoncée mercredi par le président américain Donald Trump de déclarer Jérusalem capitale d’Israël a suscité dans les Territoires palestiniens, des manifestations et des heurts meurtriers avec les forces israéliennes. « Avec leur décision sur Jérusalem, les Etats-Unis ont franchi toutes les lignes rouges », a souligné le conseiller du président Abbas.

Jeudi, la Maison Blanche avait jugé « contreproductif » une annulation de la rencontre prévue avec M. Pence en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis 50 ans. Un cadre du parti du président Abbas avait auparavant affirmé à l’AFP que « le vice-président américain n’était pas le bienvenu en Palestine ». 

« Le président Abbas ne l’accueillera pas à cause de l’annonce (du président Trump) », avait affirmé Jibril Rajoub. La décision américaine sur Jérusalem, un geste en rupture avec des décennies de diplomatie américaine et internationale, a suscité la réprobation à travers le monde et des manifestations dans de nombreux pays.

Jérusalem, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, constitue un sujet passionnel. Depuis la création d’Israël en 1948, la communauté internationale n’a pas reconnu Jérusalem comme sa capitale et considère que le « statut final » de la ville doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.

Israël occupe Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville, depuis 1967, elle l’a annexée et a proclamé toute la ville comme sa capitale « éternelle et indivisible ». L’ONU n’a jamais reconnu cette annexion ni cette proclamation. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

Amir Hani 

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