Vraie fausse démission de Bouhadja: Dans les coulisses d'une crise à l'APN - DIA
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Vraie fausse démission de Bouhadja: Dans les coulisses d’une crise à l’APN

DIA-28 septembre 2018: Durant plus de quatre heures, le président de l’APN, Said Bouhadja a multiplié les sorties pour maintenir le suspense sur sa démission de la présidence de la chambre basse du parlement. Après avoir annoncé sa démission aux députés, il fait marche arrière en annonçant qu’il reste en poste sur le site TSA, mais vers 17h il annonce finalement qu’il va présenter sa démission demain ou après demain. Ce jeu du chat et de la souris témoigne de la qualité de gestion du 3e personnage de l’Etat. 

Une gestion qui est plus assimilée à la gestion d’une propriété privée que d’une institution d’Etat. Depuis son arrivée à l’APN Said Bouhadja a utilisé l’institution comme une propriété privée oubliant qu’il était en mission commandée au service de l’Etat.  

Depuis son arrivée à l’Assemblée, Bouhadja n’a pas cessé de diviser au lieu de rassembler. La crise de l’APN qui était morale, s’est vite transformée en crise politique. Bouhadja qui a été élu pour diriger l’Assemblée comme un sage s’est comporté comme un président inique. 

La fonction de Président de l’APN, de par sa proximité avec l’Etat, a pour mission d’unir les forces politiques du pays pour accompagner et remettre le pays sur la bonne voie du développement et du progrès. Son objectif  : ramener la paix et la sérénité dans les rangs des partis réunis à l’Assemblée. Mais visiblement Bouhadja n’avait pas encore compris le fonctionnement de cette structure de l’Etat et le sens de sa valeur politique. 

Bouhadja n’a pas seulement dérangé les députés de l’opposition, comme c’est généralement le cas pour un député issu du parti de la majorité, mais a bloqué les députés de son propre camp : Le FLN. 

Parmi les cadres du FLN critiqués par Bouhadja, l’ancien ministre chargé des relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, qui n’a eu de tort que de dénoncer , en pleine séance plénière, les retards accusés par le Bureau du Parlement, le cabinet de Bouhadja en l’occurrence, notamment pour  les questions-réponses des députés au Gouvernement. L’APN s’est sensiblement dégradée sous le règne de Bouhadja 

Même complot orchestré contre Djamel Bouras quand il a été élu vice-président du Parlement africain, et qui n’a pas bénéficié des mêmes égards dûs à sa position dans le parlement.   

A cela s’ajoute, les déviations politiques du Président de l’APN qui s’est éloigné de la ligne politique de son parti et surtout du courant qui l’a élu à la tête de cette instance. 

Comment un président de l’APN reçoit-il une délégation des résidents en médecine issus du mouvement CAMRA court-circuitant les manœuvres des membres du gouvernement chargés du dossier ?  

Comment Bouhadja peut-il se targuer d’être le 3e homme de l’Etat et défendre la ligne du FLN actuel et rester un admirateur farouche de l’ancien Premier Ministre, Mouloud Hamrouche, issu du Nord-Constantinois comme lui? 

Enfin, la dernière affaire qui a accéléré le départ imminent de Bouhadja de la présidence de l’APN, c’est son conflit ouvert et direct avec son secrétaire général Bachir Slimani.

Ce dernier s’était opposé au règlement administratif du dossier de santé du président de l’APN dans une clinique en France. En rentrant à Alger, Bouhadja limoge violemment  son SG et l’exclut manu-militari de l’APN. 

Cette situation de crise a créé un grand malaise à l’APN et surtout alerté le sommet de l’Etat sur les méthodes parfois irrégulières du président de l’APN envers les députés et les fonctionnaires de l’Assemblée. Son départ est donc consommé et sa succession est officiellement ouverte à la tête de l’APN. Mais d’ici là Bouhadja va-t-il se retirer en silence ? 

Amir Hani  

  

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