Arrestation à Bordj El Bahri d'une bande spécialisée dans l'organisation de traversées clandestines par mer - DIA
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Arrestation à Bordj El Bahri d’une bande spécialisée dans l’organisation de traversées clandestines par mer

DIA-21 octobre 2021: Le procureur de la République près le tribunal de Rouiba (Cour d’Alger), Guerroumi Moussa a annoncé, jeudi soir, l’arrestation d’une bande de huit (8) individus, spécialisée dans l’organisation de traversées clandestine par voie maritime à Bordj El Bahri.

« Les unités de la compagnie territoriale de la Gendarmerie nationale de Dar El Beida ont procédé à l’arrestation d' »une bande spécialisée dans l’organisation de traversées illégales composée de 8 individus âgés de 26 à 43 ans à la plage de Bordj El Bahri », a indiqué le procureur de la République près le tribunal de Rouiba, lors d’une conférence de presse.

Les membres de cette bande, « dont certains n’ont pas encore été identifiés », ont été présentés au juge d’instruction en vertu d’une demande préliminaire d’instruction, a poursuivi le procureur, faisant état de l’émission prochaine de commissions rogatoires nationales voire internationales. Des parties civiles seront entendus également dont des familles des victimes, a-t-il fait savoir.

Affirmant que l’émigration clandestine était un phénomène qui dévastait la société algérienne, M. Guerroumi a précisé que le parquet de la République près le tribunal de Rouiba avait traité plusieurs affaires similaires, notamment une où 5 personnes dont une fillette de 3 ans et une femme enceinte ont péries après la destruction de leur embarcation au large.

Ce phénomène est pratiqué par des bandes qui dégagent des revenus considérables, a-t-il indiqué.

Le nombre de personnes (émigrés clandestins) interceptées depuis le début de l’année a dépassé les 650 au niveau du territoire de compétence du tribunal de Rouiba, a-t-il rappelé.

3 Comments

  • Samy
    22 octobre 2021 7:43

    Que voulez-vous,l’Algérie est malheureusement devenue une immense prison à ciel ouvert où des hommes et des femmes étouffent et veulent la quitter à tout prix même au risque de périr en mer.Ils paient très cher cette traversée périlleuse.Ah ce maudit visa qui empêche les gens de circuler librement.Je suis persuadé que sans ce verrou bureaucratique très peu de gens iraient en France et même en Europe car ils verront que les conditions de vie sont meilleures en Algérie si évidemment cette chape de plomb et le manque de libertés disparaissent.

  • Mellah hocine
    22 octobre 2021 13:30

    Notre ami Kamel Daoud , dans sa contribution  » Le pays se vide à cause du vide  » a cerné le pourtour de cette question migratoire :
     » Comment fabriquer du sens en Algérie ? Donner du sens au fait d’y rester, vivre, prendre racines et maison. Le religieux ? Il accorde, coûteusement, du sens à la patience, à la résignation, à la défaite sublimée. L’Au-delà est ce qu’on cherche à habiter et vivre quand on n’a pas de vie et de foyer “ici”. C’est une victoire par la mort, pas par la vie. Le paradis est, toujours, le contrepoids de nos échecs et de nos déserts. Il faisait rêver les plus âgés, il fait aujourd’hui rêver même les plus jeunes, et c’est une tragédie, un déboisement du monde, une falsification du réel. Le paradis, on peut y croire et l’espérer, mais chercher à en déménager au plus vite prouve surtout l’échec à habiter le monde et à le construire. Le religieux est un choix, mais un pays est un effort. Alors, qui peut donner du sens ? La mer ? La mer qu’on escalade comme un mur tombé, la mer qui promet un autre paradis, lui aussi peuplé de nos échecs inversés, de nos espoirs transférés ? La mer, c’est un peu la mort avec l’Europe en guise de paradis. Un gilet orange, une chaloupe, un moteur doublé d’un cœur en colère, une boussole, et voilà la vie débordant de sens et de risques et d’écumes, redevenue palpitante, belle et terrible, chargée d’illusions essentielles et de déceptions utiles. La mer donne du sens, mais elle vide le pays, arrache la racine et vous projette contre un mur étranger. Vous vous éparpillez en mille graviers ou vous vous reconstituez sur les bords d’une amertume intime. La mer siphonne l’Algérie, la creuse comme un trou, l’aspire. La mer est une patrie par défaut, si brève sous le pied. Car, pourquoi avoir libéré cette terre si c’est la mer qui donne sens à la vie ? Il faut être jeune, volontaire, aveugle et ardent pour tenter de trouver le sens de la vie dans la mer. Ce n’est pas fait pour tout le monde. C’est une autre forme de fatalisme, une vie par le biais de la noyade et l’exil qui est une mer intérieure encore plus saline.
    Alors, où trouver le sens de vivre en Algérie ? Certains évoquent, pour justifier le choix de “rester”, le devoir d’assister une mère malade, un père vieillissant. D’autres vous confessent la lassitude anticipée face à l’exil qui mord, l’effort à faire pour refaire le monde à partir de la mi-vie, l’âge ou l’entêtement à cause d’un palmier ou d’une fatigue. L’espoir, cette fois, est vraiment fou et s’arrache les vêtements. D’autres encore peuplent le vide par des épopées : militantismes, activismes politiques, “luttes” dopées et oppositions folklorisées, ego ou foi. On peut y croire, mais il s’agit de divinités molles, affaiblies et de croyances parfois artificielles. Ou seulement mal comprises : la cause est sublime, son effet est un calcul ou une impasse, une colère encore plus grande..

    Sacré Kamel , il trouve toujours les mots pour les maux de la société algérienne.

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