Bouteflika bloque la tenue du congrès du FLN
DIA-22 JANVIER 2020: L’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, constitue un facteur de blocage pour le parti du Front de libération nationale (FLN) en sa qualité de président du parti. Ce dernier ne peut convoquer son congrès que par son président, Bouteflika.
Actuellement, le FLN qui est déjà à la croisée des chemins veut oublier, pour ne pas dire effacer Bouteflika, après l’avoir plébiscité président du parti en 2015, à mains levées et à l`unanimité, par les congressistes lors de son 10e congrès. Auparavant, Bouteflika était le président d’honneur du FLN, mais par excès de complaisance et de vassalité, le FLN avait désigné Bouteflika comme président du parti.
A présent, il est difficile pour ce parti de se débarrasser d’un Président qui a provoqué le mouvement populaire du 22 février dernier et qui se poursuit jusqu’à présent.
A l’époque, le FLN était dirigé par Ammar Saadani. L’ancien président avait même adressé un message aux congressistes en 2015, dans lequel il s’était dit « persuadé que le FLN évoluera en adéquation avec les exigences de l`heure en se dotant des moyens de se positionner à l`avant-garde de l`incontournable processus de renouveau national et en débarrassant notre société de tous les aspects du sous-développement ».
« Je demeure confiant que vous ferez de ce parti un pôle de référence, un véritable réceptacle de toutes les bonnes volontés, autres compétences et talents prometteurs mais surtout le centre d`intérêt de tous ceux qui contribuent de près ou de loin à conforter notre Etat républicain et à l`aider à accomplir au mieux ses missions de gestion des affaires du pays et du peuple à la faveur d`un effort continu et progressif, en multipliant les programmes de sensibilisation et d`encadrement et en poursuivant la démarche de mobilisation des militantes et des militants au service de la stratégie nationale globale ».
Aujourd’hui, les deux SG du FLN et plusieurs ministres issus de ce parti sont en prison. Le problème de ce parti à présent, c’est de tourner une nouvelle page avec l’objectif d’aller vers un congrès extraordinaire pour entamer son renouveau.
Un congrès que Bouteflika doit convoquer en sa qualité de président du parti. Or, l’héritage de Bouteflika nuit au parti, lequel se retrouve devant un véritable imbroglio qui pourrait le conduire tout droit vers le musée.
Amir Hani