Human Rights Watch réagit à l'affaire de l’écrivain Anouar Rahmani - DIA
16549
post-template-default,single,single-post,postid-16549,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Human Rights Watch réagit à l’affaire de l’écrivain Anouar Rahmani

 

DIA-08 mars 2017: Les péripéties  de l’écrivain Anouar Rahmani continuent d’alimenter les débats. Cette fois c’est la Human Rights Watch qui vient de réagir en appelant les autorités Algériennes à abandonner l’enquête  ouverte à son encontre.

En effet, c’est  la directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, Sarah Leah Whitson  qui a pris la parole à travers un article publié aujourd’hui sur le site de l’ONG.

L’article appelle d’emblée « le bureau du procureur de la République  d’Algérie devrait abandonner l’enquête criminelle pour blasphème qu’il a ouverte à l’encontre d’un écrivain pour un roman publié en 2016 » et ajoute que « les autorités algériennes devraient protéger la liberté d’expression et prendre immédiatement des mesures pour abolir la loi sur le blasphème ».

A cet effet, Sarah Leah déclare « il n’appartient pas à la police d’interroger des écrivains au sujet de leurs croyances religieuses ». Les lois qui pénalisent la «diffamation» de la religion ou des organisations religieuses sont incompatibles avec les normes internationales de la liberté d’expression, a affirmé Human Rights Watch.

Pour rappel,  dans un chapitre de ce roman, un enfant a une conversation avec un homme sans domicile fixe qui se fait appeler « Dieu » et affirme avoir créé le ciel à partir de chewing gum. Le roman dépeint également une relation homosexuelle entre un combattant pour l’indépendance et un colon français pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie.

Le jeune écrivain a été interrogé par la police judiciaire de Tipasa le 28 février dernier, et le procureur général  avait ouvert une enquête sur  «  la ville des ombres blanches », un roman que Anouar Rahmani avait  publié sur internet en août 2016. La police judiciaire avait rédigé un procès-verbal indiquant qu’il faisait l’objet d’une enquête aux termes de l’article 144 bis du code pénal, qui prévoit une peine de prison de trois à cinq ans et une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 dinars (914 dollars) pour quiconque « offense le prophète » et « dénigre le dogme ou les préceptes de l’Islam ». Rahmani a été laissé en liberté en attendant la décision du procureur de l’inculper ou non.

Lien : https://www.hrw.org/fr/news/2017/03/08/algerie-abandonner-les-poursuites-contre-un-ecrivain-pour-insultes-envers-lislam

Lamine Réda

Envoyer un commentaire

0Shares