Le Président Tebboune à Addis-Abeba : va-t-il marquer la rupture avec la politique de Bouteflika? - DIA
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Le Président Tebboune à Addis-Abeba : va-t-il marquer la rupture avec la politique de Bouteflika?

DIA-09 Février 2020: La première grande sortie à l’étranger du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sera  effectuée en Afrique. Il prendra part ce dimanche au 33e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.

Il est vrai que le Président Tebboune avait participé au sommet sur la Libye à Berlin le 19 janvier dernier, mais le sommet de l’UA demeure le plus grand rendez-vous annuel au niveau africain dans la mesure où cette Conférence enregistre la participation d’un grand nombre de chefs d’Etat du continent et leur permet de se rencontrer.

Il faut relever que l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait tourné le dos à l’Afrique. Certes, il lui arrivait de prendre part aux sommets de l’UA, mais en 20 ans de règne il n’avait jamais effectué une visite officielle, de travail ou d’Etat dans un pays africain.

Ses déplacements en Afrique étaient effectués dans le cadre multilatéral, c’est-à-dire pour participer à des sommets ordinaires et extraordinaires de l’UA, sans plus. Bouteflika qui avait effectué des visites officielles voire des tournées en Europe et en Amérique latine et même en Asie, ne s’est jamais déplacé dans un pays africain dans le cadre d’une visite officielle.

Pourtant, l’Algérie est membre fondateur de l’OUA, devenue UA, du NEPAD et du MAEP. Elle est fortement présente dans les structures et instances de l’UA, notamment au Conseil de paix et sécurité (CPS), dont le commissaire n’est autre que l’Algérien, Smaïl Chergui. Auparavant, c’est Ramtane Lamamra qui avait occupé ce poste, sachant que le CPS est l’un des plus importants organes de l’UA.

L’Algérie a toujours eu son influence dans l’élection du président de la Commission de l’Union africaine, sachant qu’elle avait contribué à l’élection à la présidence de cette importante instance de l’Organisation panafricaine d’Alpha Oumar Konaré, Jean Ping, Nkosazana Dlamini-Zuma et Moussa Mahamat Faki.

Toutefois, l’Algérie est restée en retrait quand il s’est agi de développer des relations bilatérales avec des pays africains, dont plusieurs présidents avaient effectué des visites en Algérie sans que Bouteflika n’en fasse de même. Cela explique en grande partie l’absence de partenariats économiques entre l’Algérie et les pays africains, alors que l’Afrique aurait pu constituer un grand marché pour les exportations algériennes.

En tournant le dos à l’Afrique, Bouteflika avait contraint les hommes d’affaires et investisseurs algériens à s’intéresser à l’Europe et à l’Asie, dont les pays considéraient l’Algérie comme un marché vers lequel ils exportaient leurs produits.

Amir Hani

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