Manipulation de l'image par M6: l'ARAV exprime sa "totale réprobation" - DIA
55196
post-template-default,single,single-post,postid-55196,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Manipulation de l’image par M6: l’ARAV exprime sa « totale réprobation »

DIA-24 septembre 2020: L’Autorité algérienne de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a exprimé mercredi sa « totale réprobation » concernant « toute exploitation de la communication audiovisuelle attentatoire à la protection de l’enfance et de l’adolescence » au lendemain de la diffusion par la chaîne française de télévision « M6 » d’un documentaire intitulé « Algérie… pays de toutes les révoltes ».

S’insérant dans la « vague de dénonciation des manipulateurs de l’image » déclenchée par la diffusion de ce documentaire, l’ARAV a estimé qu’il était de son « devoir d’exprimer tout particulièrement sa totale réprobation concernant toute exploitation de la communication audiovisuelle attentatoire à la protection de l’enfance et de l’adolescence, crédo des valeurs déontologiques et éthiques qui caractérisent l’exercice de l’activité audiovisuelle », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Selon l’ARAV, l’émission « incriminée » précisément comporte des « images visibles où des mineurs sont mie en scène ».

« Ceci alors que M6 est l’un des notateurs d’une charte signée par les différents groupes français de télévision et approuvée par le CSA français, lors de sa délibération du 17-04-2007 relative à l’intervention des mineurs dans le cadre d’émissions de télévisions », a-t-elle regretté.

L’ARAV a jugé de telles pratiques « professionnellement intolérable », et qu’elles constituent « une grave atteinte à l’un des enjeux primordiaux universellement admis en matière de communication audiovisuelle, celui de la déontologie des programmes, adossée aux exigences de respect du service public ».

« Ces principes cardinaux, qui ne sauraient en aucun cas être transgressés au nom de la liberté de l’acte communicatif, sont consacrés comme tels, aussi bien par le droit international, le droit européen notamment la récente directive (UE) 2018/1808 du parlement européen et du conseil, ainsi que par les législations internes à chacun de nos deux pays », rappelle la même source.

« Les institutions garantes et soucieuses du respect de ces principes, sauront, nous l’espérons, prendre les mesures requises en pareilles circonstances », a-t-elle ajouté.

L’ARAV a fait remarquer, dans ce contexte, que la diffusion de ce reportage « continue de susciter de vives réactions qui traduisent, pour l’essentiel, l’état général de l’opinion algérienne qui avec vigueur le flagrant travestissement de la vérité et le regard biaisé que les concepteurs du reportage ont porté sur l’Algérie ».

Des critiques « similaires » et par endroits « aussi sévères », a-t-elle poursuivi, « ont également été enregistrées en France à l’exemple de l’émission française +Touche pas à mon poste+ diffusée le 21-09-2020 sur la chaîne C8, spécialisée dans le décryptage et la critique des produits audiovisuels ».

0Shares