Présidentielle 2019 : entre anticipation et agitation de la classe politique - DIA
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Présidentielle 2019 : entre anticipation et agitation de la classe politique

DIA- 18 décembre 2018: A l’approche de l’échéance de l’élection présidentielle du mois d’avril 2019, les scénarios les plus fous sont avancés par différentes parties par presse interposée, alors que le président de la République Abdelaziz Bouteflika est toujours en poste.
Une agitation pour les uns et une ébullition pour les autres, lesquelles semblent être bien orchestrées avec la multiplication des thèses concernant tantôt un 5ème mandat consécutif du Président et tantôt la prorogation du mandat présidentiel actuel. Dans la foulée de ce bouillonnement politique, certaines parties sont allées jusqu’à avancer un «amendement de la Constitution» afin de permettre au Président de prolonger son mandat.
Si l’on se tient au concret, les scénarios avancés contrastent avec la sérénité affichée du côté de Zeralda où se trouvent la résidence et le bureau du Président Bouteflika. Le chef de l’Etat s’apprête à signer, le 31 décembre prochain, la Loi de finances 2019. Juste après la cérémonie de signature, le chef de l’Etat présidera un Conseil des ministres.  
Les observateurs s’attendent à ce que le Président Bouteflika fasse des annonces ou délivre des messages à l’occasion du Conseil des ministres du 31 décembre prochain. Cependant, il faut préciser que le chef de l’Etat n’a pas pour habitude de réagir du tac au tac et il se pourrait qu’il fasse des annonces au moment où l’on s’attend le moins.
En attendant, certaines parties croient savoir que la conférence nationale à laquelle a appelé le président du TAJ, Amar Ghoul, pourrait se tenir en janvier, pour appeler à prolonger le mandat du Président.  
Il faut aussi relever qu’il y a un lien entre le rendez-vous électoral de 2019 et les deux événements majeurs ayant secoué la scène politique ces derniers temps, à savoir le changement provoqué à la présidence de l’APN. Said Bouhadja a été remplacé par Moad Bouchareb, lequel a également pris la place provisoirement de Djamel Ould Abbes, dégommé du poste de secrétaire général du FLN.
Il est aussi bien de rappeler que lors de ses sorties médiatiques, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui occupe toujours le poste de directeur de cabinet à la Présidence de la République, a toujours déclaré avec certitude que «les élections présidentielles se tiendront à la date prévue».
Par ailleurs, il était prévu que les partis de la majorité (FLN, RND, TAJ et MPA) se retrouvent dimanche dernier pour une rencontre de coordination au siège du Premier ministère. La réunion a été reportée pour des raisons inconnues.
En somme dans tout ce puzzle dispersé, il est difficile de trouver un lien entre le départ de Said Bouhadja, le limogeage de Ould Abbes, l’émergence subite de Moad Bouchareb agrémentée par le retour des anciens poids lourds du FLN, à l’exception de Amar Saadani. A tous ces éléments dispersés du puzzle, il faut ajouter la sortie de Amar Ghoul et surtout le retournement de veste de Makri, sans oublier l’anticipation du président du FNA, Moussa Touati et celui du Mouvement El Islah, Filali Ghouini qui ont été les premiers à appeler le Président Bouteflika à poursuivre sa mission après avril 2019, «au nom du maintien de la stabilité».
Il est donc difficile d’assembler tous les éléments du puzzle quand on sait que le dernier mot revient au Président Abdelaziz Bouteflika qui semble laisser tout le monde faire en attendant de mettre fin à ce qui peut être considéré comme une récréation politique.
 
Amir Hani
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