Le rassemblement de la presse empêché, une dizaine de journalistes arrêtés - DIA
40413
post-template-default,single,single-post,postid-40413,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Le rassemblement de la presse empêché, une dizaine de journalistes arrêtés

DIA-28 février 2019: Une soixantaine de journalistes ont organisé un sit-in ce jeudi à la Place de la liberté de la presse  à Alger, pour «revendiquer le libre exercice de la profession et la consécration du principe du service public». Un grand pas de la part des journalistes qui auraient pu aussi organiser des sit-in de protestations contre leur situation socioprofessionnelle précaire, sachant que certains titres de la presse sont entre les mains d’individus n’ayant rien à voir avec la presse et le journalisme.  

Ces intrus dans la profession sont en grande partie les causes de la situation socioprofessionnelle des journalistes en Algérie, notamment les journaux et chaînes  de télévision privées. Actuellement des journalistes ne sont pas payés depuis plusieurs mois et un producteur, le défunt Youcef Goucem, est décédé en s’immolant pour protester contre le non paiement des salaires de ses productions.
Pour revenir au sit-in de ce jeudi, les journalistes ont été encadrés par un dispositif de sécurité renforcé. Ils ont scandé des slogans en faveur  de « l’ancrage des principes de la démocratie et de la liberté d’expression, garantis par la Constitution, ainsi que la facilitation de la mission des journalistes en matière de traitement des préoccupations de la société dans tous les domaines ».
Les protestataires ont appelé, également, à « accélérer la concrétisation des réformes dans divers domaines, à prendre en charge les préoccupations socioprofessionnelles des journalistes, l’accès à l’information, la défense de leurs droits et leur protection de toutes pressions ou dépassements ».
Quelque 5.000 journalistes travaillent dans les différents titres de presse et médias à travers le territoire national.
Il faut aussi relever que plusieurs journalistes exercent dans le noir car ils ne bénéficient pas d’une couverture sociale et d’autres droits élémentaires, contrairement aux journalistes dans les pays développés où ce métier demeure noble…
Le ministre de la Communication Djamel Kaouane qui est venu au rassemblement de la presse pour manifester son soutien à la corporation est reparti sans faire de déclaration.   

kaouane

Dans un communiqué rendu public le FFS a dénoncé cette réaction violente et brutale, et a exigé la libération immédiate des journalistes arrêtés et l’arrêt des intimidations et des interpellations.
Le FFS réitère son appel à ses militants, ses élus, ses sympathisants et l’ensemble du peuple algérien à participer massivement et à œuvrer à la préservation du caractère pacifique des manifestations politiques et populaires. 

Au lieu de répondre aux aspirations de la rue, des journalistes, des jeunes, des femmes, des syndicalistes, des travailleurs, des avocats et des universitaires, le régime répond par la répression. 

Mohamed Nassim 
 

0Shares