Les 10 histoires algériennes qui peuvent faire l'objet d'un grand film de cinéma - DIA
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Les 10 histoires algériennes qui peuvent faire l’objet d’un grand film de cinéma

DIA-17 août 2018 : Au moment où le cinéma en Algérie s’oriente vers le cinéma révolutionnaire et le cinéma d’auteur à thème lié à l’actualité du moment comme l’intégrisme et la crise sociale, plusieurs sujets algériens d’une importance capitale et qui ont une visée internationale ont été négligés par les cinéastes et les producteurs algériens ou réalisés par des cinéastes étrangers. D’autres sujets à visées internationales ont été réalisés par des pays étrangers et tournés dans des pays voisins comme « Des hommes et des Dieux » sur l’affaire Tibehirine qui a été tourné au Maroc et le film « l’Assaut » sur la prise d’otage de l’Airbus d’Air France en 1994. Voici donc dix histoires algériennes qui peuvent faire l’objet de films importants.    Dossier réalisé par Salim AGGAR   
1-      Attaque de Tiguentourine (Film d’action) 
L’attaque de Tiguentourine est sans doute le fait sécuritaire qui a remis l’Algérie dans les médias de la planète. Le sujet tel qu’il est révélé par les médias mais aussi par le documentaire anglais de la Channel4, peut constituer un grand film d’action algérien à visée internationale. Le sujet a donné une dimension internationale à l’armée algérienne et sa capacité à faire face rapidement contre la menace terroriste. Le sujet aurait été transformé en film, si l’évènement était survenu aux USA, en Turquie ou encore en Egypte. Mais malheureusement les autorités algériennes n’ont jamais manifesté leur intention de faire un film sur ce fait sécuritaire algérien important. Le film aurait pu être un vibrant hommage au gardien algérien qui a donné l’alerte, aux forces d’élite de l’armée algérienne qui a mis fin à une prise d’otage dans un temps record sans que la station pétrolière ne soit détruite. Le film peut même avoir une distribution internationale, mêlant des acteurs arabes, nationaux et occidentaux.
Un film international peut donner une bonne image de l’armée algérienne et la gestion de l’Algérie de cette prise d’otages qui a eu des retombées géopolitiques importantes.
 
2-      La libération des otages américains  en Iran (Film dramatique)  
La crise des otages américains en Iran correspond à un épisode de tension internationale dans les relations entre les États-Unis et l’Iran, qui survint du 4 novembre 1979 au 20 janvier 1981. L’Algérie a joué un rôle primordial, car elle a contribué à libérer tous les otages après 444 jours, de captivité. Alors que les américains avaient produit un film ARGO, évoquant la libération d’une partie des otages grâce à l’Ambassade canadienne, aucun film algérien n’a évoqué le travail diplomatique de l’Algérie dans le dénouement de cette crise. En Algérie, aucun projet n’a été réalisé dans ce sens alors qu’il aurait pu faire connaitre l’action de l’Algérie dans cette crise.
 
3-      Le détournement de l’avion du FLN (Film historique) 
Le détournement de l’avion du FLN est un épisode de la guerre d’Algérie presque ignoré par les médias et les historiens  qui a eu lieu en octobre 1956 au cours duquel l’armée française détourne  un avion de la compagnie Air Atlas-Air Maroc dans lequel se trouvaient cinq dirigeants du Front de libération nationale (FLN). L’événement suscite des réactions très négatives dans la presse française de gauche et également au Maroc, où se déroulent de violentes émeutes anti-françaises qui font une soixantaine de morts parmi la population européenne.
Cet incident historique aurait pu avoir plus d’impact politique et diplomatique s’il avait bénéficié d’une oeuvre cinématographique. 
 
5-      Boumediene (Biopic) 
La vie de Boumediene aurait pu constituer un excellent film pour faire connaitre ce dirigeant algérien. De par son parcours historique, son charisme légendaire et surtout par sa fin tragique.  
Aucun cinéaste algérien n’a cru bon faire un film sur lui. À l’exception d’Abdelkrim Bahloul qui l’illustra dans son film « Voyage à Alger», quand Boumédienne reçoit à la présidence une veuve de martyr qui avait été harcelée par un haut responsable qui voulait lui prendre sa maison. La vie de Boumediene est constituée de plusieurs facettes qui méritent amplement d’être explorées en film.       
4-      L’émir Abdelkader (Biopic historique) 
L’histoire de l’Emir Abdelkader, le premier chef de l’Etat algérien a été souvent évoquée comme projet mais jamais concrétisé. Les autorités algériennes ont surtout vu l’impact du film de Mustapha Akkad,
«Omar El Mokhtar» dans le monde. Le réalisateur américano-syrien avait refusé le projet car les algériens ne lui ont pas permis de terminer le film Errissala, quand il avait été expulsé du Maroc. Le projet a été relancé après le film de Ridley Scott sur Saladin en 2005 « Kingdom of Heaven » qui a été tourné au Maroc. Mais le réalisateur américain a refusé le projet algérien.        
Un réalisateur américain Charles Burnet a été approché pour réaliser le film et la production a été officiellement montée par l’Aarc, mais finalement le projet est tombé à l’eau  et le film ne s’est  jamais concrétisé
6-      L’assassinat de Boudiaf (Film politique) 
L’assassinat de Boudiaf, l’un des rares chefs d’Etat a être tué en direct à la télévision peut constituer un sujet de film très intéressant. Mais le sujet est encore sensible et sa production n’est pas à l’ordre du jour. Comme l’assassinat de JFK, le cas de Boudiaf est une énigme qui ne peut être réglée à travers un film. Sa production ne peut se faire en Algérie en tout cas tant que certains des responsables de l’époque sont encore en vie.   
 
7-      Kheiredine Barberousse (Biopic historique) 
Dans le genre des films historiques, le personnage Khizir Khayrad-Dîn « Barberousse » est un bon sujet pour le cinéma. Corsaire ottoman sous le règne de Soliman le Magnifique, ayant occupé les postes de beylerbey (gouverneur-général) de la régence d’Alger et de kapudan pacha (grand amiral).  Il participa à plusieurs campagnes militaire avec ses bateaux dans la méditerranée. Il était considéré comme le plus grand pirate de bassin bleu à l’époque.  Son histoire peut constitué un excellent film du genre pour le cinéma algérien à l’image de « Pirates des caraïbes » ou encore « Pirates » de Roman Polanski qui avait tourné en Tunisie.   
8-      L’Equipe de football du FLN
L’équipe du Front de libération nationale algérien de football, est également un sujet de film international non négligeable.  
Créée le 13 avril 1958, cette équipe était constituée principalement de joueurs professionnels qui évoluaient en France avant de rejoindre le mouvement révolutionnaire pour l’indépendance de l’Algérie, le Front de libération nationale (FLN) et de l’aider en organisant entre autres des matchs de football. Le rôle de cette équipe était avant tout politique pour montrer aux Français que même des footballeurs professionnels s’impliquent dans cette cause, quitte à renoncer à leur statut. Les autorités françaises obtiennent facilement la non-reconnaissance de cette équipe par la FIFA. Malgré cette interdiction de jouer, l’équipe du FLN réalise une tournée mondiale d’environ quatre-vingts rencontres, notamment en Europe, en Asie et en Afrique. Une aventure qui pouvait faire l’objet d’un beau film sur le mouvement révolutionnaire mais avec un ballon rond, comme ce fut le cas du film « A nous la victoire », de John Huston en 1981, qui mettait aux prises une équipe des alliés à une équipe allemande.   
9-L’assassinat des cinq garçons de l’avenue Pasteur (Drame) 
Cinq enfants issus du même quartier à Pasteur à Alger sont partis jouer dans une grotte située à El Biar, en plein centre de la capitale. Cette grotte qui est située juste sous une résidence d’Etat abritait la cachette d’un groupe de terroristes. Les enfants sont tombés nez-à-nez avec eux. Et au lieu de les relâcher, les terroristes ont préféré leur enlever la vie. Ce 23 août 1998, disparaissent à jamais 5 jeunes anges, partis simplement jouer et  ne s’attendaient pas à rencontrer la bête immonde, qui n’a même pas épargné leur innocence.
L’affaire avait créé un grand malaise chez les algérois et les autorités locales avaient alors bouché les tunnels qui servaient de cache pour les sans-abris et les soûlards à l’époque. Alger disposait de 200 abris sous terrains construit par la France coloniale durant la seconde guerre mondiale contre les attaques aériennes. 
Le 23 août prochain cela fera 20 ans que ce drame a eu lieu. Ce drame peut faire l’objet d’un film qui rendrait hommage à ces enfants disparus à la fleur de l’âge.           
10-   Affaire de Kamel El Boucher (Policier) 
C’est sans doute l’affaire judiciaire la plus compliquée depuis l’Algérie indépendante. L’histoire de Kamel Chikhi est du pain béni pour les scénaristes des films policiers. Le parcours de l’homme et le personnage de Kamel El Bouchi sont idéaux pour un film policier sur un trafic de drogue qui a secoué tout un pays et qui a eu des retombées nationales et internationales. Inscrit dans la même trame que le film « French connexion » de William Friedkin, ou l’affaire avait des connexions avec des pays étrangers, le film sur Kamel « le Boucher » pourrait être une trame intéressante sur le monde secret des affaires en Algérie.  Un film qui n’est sûrement pas en projet en raison de sa complexité politique et judiciaire.    
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