Les 10 Walis qui ont marqué l’année 2016

DIA- 02 janvier 2017: Ils ne sont pas toujours appréciés par la population ou les politiques et ils sont les premiers à être sacrifiés par le président quand ils font une erreur dans leur région. Les walis n’ont pas la tâche facile, mais certains ont su tirer leur épingle du jeu. Soit par leurs déclarations tonitruantes, soit par leur travail et sérieux dans leurs tâches, alors que d’autres ont gaffé et payé leur solde.  Selon les données et objectivement, on a essayé de faire un listing des dix walis les plus présents durant l’année 2016: Dossier préparé par Lamine Réda 

Wali d’Alger : Abdelkader Zoukh

Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh s’est distingué cette année par son sérieux et sa rigueur. Les différents chantiers qu’il a accompli parlent d’eux-mêmes. Son cheval de bataille a été le relogement. Ainsi depuis 2014, 21 opérations de relogement ont été effectuées, ce qui a permis le relogement de pas moins de 36.000 familles. Une autre opération est prévue pour demain avec le relogement de 1200 autres familles. Parmi ses réalisations, figure également la réhabilitation du vieux bâti de la capitale et l’éradication de l’habitat précaire. Après que le scandale ait éclaté à propos du Parc Dounia, ce dernier a été mis sous la tutelle de la wilaya d’Alger, alors qu’il  était sous celle du Ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat. Juste après la publication du décret exécutif relatif à ce transfert, M.Zoukh s’est rendu sur le terrain où il a promis que le parc sera transformé en un projet vital de divertissement lors de la saison touristique de 2017. Par ailleurs, M.Zoukh s’est également occupé du problème de stationnement en érigeant des parkings et des « parcmètres », mais encore la circulation routière avec la réalisation de plusieurs rocades et voies de dédoublement pour atténuer le trafic.   

Wali d’Oran : Abdelghani Zaalane

Abdelghani Zaalane, dirige la wilaya d’Oran d’une main de fer. Sa vision de moderniser la wilaya et d’en faire une grande métropole méditerranéenne a fait que différents projets d’envergure ont vu le jour. On parle de la réception d’une aérogare en 2017, le téléphérique, l’aménagement du port d’Oran qui prévoit une extension de 7 hectares pour aller vers 23 hectares, le tramway, le futur TGV Oran-Tlemcen. Il sait s’y faire également avec les investisseurs puisque des hôtels portant des enseignes internationales naissent comme des champignons, ou encore l’implantation d’une usine de montage Renault. Un Park Mall devrait être livré avant 2021. Par ailleurs, pas moins de  197 nouveaux projets d’investissement privé ont été validés, la création de nouvelles usines dans le secteur de la sidérurgie, de la mécanique, mais aussi la création de 17 nouvelles zones d’activités depuis janvier 2016. D’autre part, Oran a pu arracher l’organisation des jeux Méditerranéens de 2021. Cela revient principalement au sérieux et à la rigueur de son premier responsable, à savoir le Wali M.Zaalane.

Wali de Boumerdès : Madani Fouatih

Pour sa part, le wali de Boumerdès est un homme « cool » mais rigoureux. Depuis sa venue à la tête de la wilaya, M.Madani Fouatih s’est attelé à relancer les différents projets touristiques jusque-là à l’arrêt. Il s’est engagé à démolir et démanteler tous les chalets qui ternissent l’image de la wilaya. Concernant les assiettes foncières, la wilaya a pu récupérer pas moins de 400 hectares. La briqueterie de Tidjelabine a également été relancée. D’autre part, comme son collègue d’Oran, le wali de Boumerdès a su charmer « Iveco » pour venir implanter son usine à Ouled Haddadj (ouest de Boumerdès), et dont le premier véhicule « Daily » sortira de l’usine en février 2017.

Ex-wali de Béjaia : Ould Salah Zitouni

Pour sa part, l’ex wali de Béjaia s’est distingué lui, par ses sorties et ses déclarations tonitruantes. Lors d’une visite sur terrain (Akbou) au début du mois de décembre, le wali avait déclaré que cette commune était partagée par «quatre clans», dont celui de la gendarmerie et celui de la police. Le wali s’était autoproclamé «président de la République de Béjaïa». Ce dernier avait promis d’assainir le foncier industriel, seulement  ces déclarations ont fait qu’il a été limogé très rapidement.

Ex-Wali de Skikda : Abdelhakim Chater

Comme son collègue de Béjaia, M.Chater a fait la déclaration de trop. Il avait offensé les Moudjahidine lors d’une visite sur terrain en disant  sur un ton hautain à l’adresse de deux moudjahidines « vous avez eu l’indépendance », les deux hommes répliquent « l’indépendance nous l’avons arraché » et c’est à ce moment-là, et dans un élan de nervosité que le wali, offusqué, dit « non, ce sont les martyrs qui ont obtenu cette liberté, et vous, vous en avez profité ». Toutefois, le wali était intransigeant avec les entrepreneurs défaillants. Il avait ordonné l’établissement d’une liste « rouge » regroupant les entrepreneurs et les bureaux d’études défaillants.

Wali de Ain-Defla : Benyoucef Aziz

Récemment nommé wali, après avoir était le chef de cabinet du Ministre de l’Intérieur, Benyoucef Aziz le nouveau wali de Ain-Defla est réputé pour être un homme pas trop bavard. Il mène ses projets en toute discrétion. Concernant le taux de pénétration en gaz, actuellement de 52.6% seulement, le wali a exhorté les responsables de rattraper ce retard dans les plus brefs délais. Prônant la démocratie participative, le chef de l’exécutif de la wilaya enjoint les directeurs de l’exécutif d’être très attentifs et à l’écoute des populations. «Elles proposent, nous les écoutons, nous notons, nous étudions la faisabilité selon les moyens dont nous disposons et c’est à nous de mettre à exécution les projets réalisables, ainsi nous aurons rempli les missions dont nous avons la charge » dit.il.

Wali de Blida : Abdelkader Bouazghi

Depuis sa venue à la tête de l’exécutif de la wilaya, Blida commence à redorer son blason. De multiples projets et chantiers sont lancés. Les places publiques, jets d’eau et autres jardins de la ville des roses ont retrouvé leur éclat d’antan. Différentes rues ont été retapées. Les marchés informels éradiqués. Le wali a su impliquer les industriels et hommes d’affaires de la wilaya dans la promotion de leurs cités. Ces deniers semblent rivaliser d’efforts en vue de la réalisation, sur leurs fonds  propres, des plus belles œuvres susceptibles de faire l’unanimité en matière d’esthétique et de confort. Des rumeurs circulent, selon lesquelles le wali se déplace la nuit en Vespa afin de voir de prés l’état d’avancement des projets lancés.

Wali de Bouira : Cherifi Mouloud

Ce dernier incarne la jeunesse et le dynamisme parmi ses autres collègues.  Il affiche une assurance sans faille et surtout une volonté assez palpable de redynamiser la wilaya de Bouira. Il fait de la démocratie participative le pilier de sa feuille de route  et affirme que sous sa houlette le citoyen aura son mot à dire. Depuis son installation, M.Cherifi a mis en place une cellule technique pour assurer le suivi régulier de tous les projets d’investissements engagés dans la wilaya.

Wali de Tizi-Ouzou : Bouderbali Mohamed

Pour sa part, M.Bouderbali a fait la promesse que tous les projets de logements en souffrance dans la wilaya seront lancés au plus tard au mois de mars 2017. Il insiste sur l’impérative diversification des projets d’investissement touristique prévus dans la wilaya pour leur assurer une meilleure rentabilité.

Wali délégué de Djanet : Mohamed Bengamou Said

Le wali délégué de Djanet, Bengamou Mohamed Saïd, mène ses missions à la perfection dans une zone en proie à des « turbulences» sécuritaires.  Immigration clandestine, contrebande, le wali délégué a du pain sur la planche mais il s’en sort à merveille. Il prête l’oreille aux doléances et préoccupations des citoyens, et fédère l’ensemble des acteurs de la région il travaille d’arrache pied pour bien garder les frontières Algériennes.

Lamine Réda