20 avril 1980: Le ministre Ould Ali rend hommage aux victimes du Printemps noir
DIA- 09 avril 2016-21h53: A la l’approche de la commémoration du 36e anniversaire du printemps berbère (20 avril 1980), le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali rend hommage aux victimes du printemps noir de 2001 pour barrer la route au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), dirigé par le chanteur et séparatiste Ferhat Mehenni.
Ould Ali, membre fondateur, avec Ferhat Mehenni, du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ancien secrétaire général du MCB (Mouvement culturel Berbère) et également ancien directeur de la Culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, a indiqué que «Ce 36ème anniversaire du printemps berbère sera une occasion de rendre hommage à ceux qui ont milité pour que Tamazight soit reconnue. Parmi eux, les victimes du printemps noir de 2001 qui, grâce à leur sacrifice, cette langue est devenue langue nationale». Le ministre qui intervenait à Tizi Ouzou à l’occasion d’une réunion ayant regroupé le mouvement associatif avec la direction de la Culture et celles de la Jeunesse et des Sports des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Bejaïa dans le cadre de la préparation des festivités du 20 avril, a précisé que la consécration de Tamazight, comme langue officielle, mérite d’être célébrée puisque les événements du 20 avril 1980 allaient dans le sens de la reconnaissance de l’identité amazighe en Algérie.
«Il est inadmissible de faire l’impasse sur l’officialisation de Tamazight. Nous devons reconnaître que c’est enfin une consécration qui mérite d’être fêtée», a-t-il dit. L’article 3 bis de la Constitution amendée le mois de février dernier, stipule : «Tamazight est également langue nationale et officielle. L’Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Il est créé une Académie algérienne de la langue Amazighe, placée auprès du Président de la République». A cet effet, Ould Ali a appelé à faire du 20 avril un «moment de fête, d’unité et de liesse». Ce moment de fête «pose problème pour un certain nombre de personnes qui veulent installer, de manière durable et définitive, un mouvement cyclique de violence et de haine et maintenir la région dans le chaos au lieu d’œuvrer pour son développement», a encore commenté le ministre qui s’en est pris au mouvement séparatiste MAK. Le ministre qui est un militant de la cause berbère, a soutenu que cette date est un double anniversaire que «nous devons fêter dans le cadre de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale et barrer ainsi la route à ceux qui sèment la division et l’invective pour tenter de conquérir nos villages». Il faut relever que la Kabylie a toujours été le symbole de l’unité nationale. Pour preuve, le congrès de la Soummam avait réussi à unifier les rangs de la Révolution et avait tracé la feuille de route devant aboutir à l’indépendance de l’Algérie. Aujourd’hui encore, la Kabylie est appelée à donner une leçon de nationalisme et de patriotisme pour se démarquer du groupuscule qui ne représente qu’une poignée de personnes et d’agitateurs œuvrant à empoisonner et éclabousser cette région qui a enfanté les Taous Amrouche, Amirouche, Abbane, Krim et tant d’autres héros.
Kamel Cherif