20ème vendredi: Omniprésence de l'emblème national à l'occasion de la fête de I'indépendance - DIA
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20ème vendredi: Omniprésence de l’emblème national à l’occasion de la fête de I’indépendance

DIA-06 JUILLET 2019: Le déploiement et l’omniprésence de l’emblème national ainsi que l’entonnement des chants patriotiques ont fortement marqué à Alger le 20ème vendredi consécutif des marches populaires, qui ont coïncidé avec la célébration du 57ème anniversaire du recouvrement de I’indépendance nationale le 5 juillet 1962.

Entonnant des chants patriotiques et brandissant les portraits de chouhada, les manifestants, plus nombreux que la semaine dernière, ont soulevé des drapeaux algériens de tous les calibres mais aussi un drapeau géant aux couleurs nationales sur lequel sont inscrites les noms des 48 wilayas du pays pour réaffirmer leur attachement inébranlable à l’unité du peuple et de la nation.

Tout en scandant les slogans habituels, les manifestants ont réitéré leur attachement au départ de tous les symboles de l’ancien système, entrecoupés par des you-you qui fusaient des balcons des immeubles environnants.

De vieux drapeaux algériens, datant des premières années de l’indépendance, ont été également brandis par des manifestants, au moment où des jeunes gens prenaient des selfies pour immortaliser ces moments historiques.

Avec une présence féminine remarquée, les manifestants qui avaient commencé à arpenter les principales rues et artères de la capitale dans un climat serein, ont fini par se regrouper au niveau de la Grande-Poste, le Boulevard Amirouche, la rue Hassiba Benbouali et la place Maurice Audin où un dispositif sécuritaire renforcé a été déployé face à une véritable marée humaine.

Aux slogans habituels réclamant le changement radical et le départ des deux B restants de l’ancien système, en référence au chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah et au Premier ministre Noureddine Bedoui, les manifestants ont réitéré les revendications exprimées dès le début du « hirak » le 22 février dernier, à savoir « le changement radical », « la consécration de la justice et de la démocratie », ainsi que  » la lutte contre la corruption » et « le jugement de tous ceux qui ont été impliqués dans la dilapidation des deniers publics ».

Des manifestants ont pour leur part appelé à « la libération de tous les détenus politiques », et brandi des pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire: « La souveraineté appartient au peuple », « Les Algériens khawa khawa » (Les Algériens sont frères), alors que d’autres ont réaffirmé leur « opposition à l’organisation du dialogue pour aboutir à une élection présidentielle tant que des membres de la bande ne sont pas partis ».

Ces marches se sont déroulées globalement dans le calme, à l’exception de quelques incidents enregistrés entre des manifestants et les forces de l’ordre. Selon une source sécuritaire, une dizaine de personnes ont été interpellées puis transférées vers la Sûreté urbaine d’Alger pour vérification d’identité avant d’être relâchées, alors que d’autres individus qui se sont rendus coupables de port d’armes blanches, ont été arrêtés et seront présentés devant la justice.

Il est à signaler que l’accès au parvis de la Grande-Poste, lieu symbolique du « hirak », est toujours bloqué, de même que le tunnel de la Faculté et les voies menant vers le Palais du gouvernement pour parer à tout dérapage.

Les manifestants ont commencé à se disperser aux environs de 17h dans le calme, cédant ainsi la place aux jeunes bénévoles qui, dans un geste de civisme et de citoyenneté, ont procédé au nettoyage des lieux des manifestations.

Pour rappel, les marches populaires de ce vendredi interviennent à la veille de l’organisation d’un forum pour un dialogue national, demain samedi à Alger. Il réunira, entre autres, des partis politiques, des personnalités nationales, des élites universitaires ainsi que des associations pour promouvoir le dialogue, en vue de parvenir à une solution à la crise politique que traverse le pays depuis près de cinq mois.

Ce forum « doit promouvoir le cadre du dialogue, sa conduite, ses mécanismes sous la forme d’une Instance nationale d’organisation et de supervision des élections », avait indiqué le coordinateur de l’instance de gestion du forum, Abdelaziz Rahabi, à l’APS, précisant que « l’offre comportera tous les détails et les modalités de sa création, sa composition et les garanties de son indépendance ».

Ces marches interviennent aussi au lendemain du discours adressé à la nation, à l’occasion de la fête de l’indépendance par le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah qui a lancé un nouvel appel pour un dialogue national inclusif sur la prochaine élection présidentielle, précisant que ce dialogue devrait axer ses discussions sur « l’organe ou l’autorité électorale indépendante à mettre en place et qui aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ».

Le chef de l’Etat avait précisé qu’il s’agira « de débattre et d’arrêter la configuration de cette entité et de fixer ses missions et attributions, son mode d’organisation et de fonctionnement ainsi que sa composante, y compris, éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger ».

De son côté, le Général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP) avait  affirmé que « la justice déterminée et l’équité résolue demeurent la voie parfaite et efficace pour assainir le pays de la corruption et des corrupteurs, malgré une opposition virulente aux différentes facettes ».

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