DIA-18 décembre 2016: D’aucun, pas moins les diplomates africains, n’oubliera de sitôt la tentative de déstabilisation dont a fait l’objet l’Unité Africaine lors du récent sommet afro-arabe de Malabo. Le ministre d’Etat et ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Remtane Lamamra, en revenant sur la nécessité de se serrer les coudes dans le cadre à la fois structuré et structurant de l’Unité Africaine, n’a pas omis au passage d’évoquer une telle question tout en préconisant un traitement à la hauteur de la menace épiant cette instance africaine.  C’est à partir d’Oran qu’il le dira d’un ton plus ou moins avertisseur que «L’UA, qui est le porte-voix des peuples africains et de leurs aspirations, est aujourd’hui un partenaire fiable et crédible de la communauté internationale, c’est en grande partie, grâce à la cohésion et à l’unité de ses membres». Jusque là, une telle déclaration ne risquait pas de faire le buzz avant que Lamamra ne galvanise les présents à la rencontre d’Oran en affirmant, tout en déplorant «la tentative de division de ses rangs, lors du récent sommet afro-arabe de Malabo». Allant plus loin dans ses dires, il explicite au mieux une telle mise en garde probablement révélatrice d’un mal qui germe dans la maison Union africaine, l’UA.  «Cette tentative renseigne à la fois sur les menaces qui guettent l’UA jusque dans son intégrité et sur la forte détermination des Etats membres à préserver la cohésion de cette organisation continentale». Dans le sillage d’un tel plaidoyer, Lamamra a annoncé que «le prochain sommet de l’UA sera une occasion idoine pour réaffirmer l’unité et l’intégrité de cette organisation». En ce sens, il a appelé à «la consolidation et le soutien de plus en plus les actions menées par l’Union Africaine visant la stabilité du continent ainsi que la paix dans ses pays, notamment en consolidant la position de ses instances en tant que partie prenante  à l’ONU.  Chef de file de la diplomatie extérieure algérienne, Lamamra, ayant sillonné l’Afrique en quête des solutions à apporter à la crise malienne, est revenu dans un autre volet sur le conflit libyen tout en lui prescrivant un traitement semblable à celui réservé au Mali. Ainsi Ramtane Lamamra, se conforme à la politique extérieure adoptée par l’Algérie et le principe du rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires des autres pays. Pour Lamamra, les africains détiennent les clefs leur permettant de sortir de leur crise. Enumérant les prouesses diplomatiques algériennes concrétisées dans le règlement de la crise malienne et auparavant dans le cadre du conflit ayant opposé l’Erythrée et l’Ethiopie, Lamamra préconise  d’appliquer le même traitement à la crise secouant la Libye.  «C’est cette même approche que l’Algérie vise à promouvoir en Libye, en soutenant le processus de médiation conduit par les Nations Unies et à travers l’initiative des pays voisins de la Libye que l’Algérie a lancée en 2014», a-t-il annoncé avant d’appeler les parties  libyennes à favoriser le dialogue sans exclusive, loin de toute interférence ou intervention étrangère».Karim Rahal