5 millions d’euros pour le regroupement des cimetières français en Algérie
DIA-05 janvier 2018: La France a consacré un montant de 5 millions d’euros (environs 7 milliards de centimes), pour l’opération de regroupement de 210 cimetières civils français en Algérie de 2005 à 2017.
Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères français, a indiqué en réponse à une question écrite à l’assemblée nationale française, qui porte la date du 2 janvier 2015, que d’importantes opérations d’entretiens et de réhabilitations ont été réalisées au niveau de 210 cimetières français en Algérie entre 2005 et 2017, pour un montant de 5 millions d’euros.
Selon la même source, un fonds de concours, a été mis en place en 2004, afin d’accueillir les contributions des collectivités territoriales à la réalisation de ce plan de regroupement et compléter l’engagement budgétaire de l’Etat, ajoutant qu’il a permis de collecter à ce jour plus de 358 milles euros.
« sur les 41 cimetières qu’il restait à regrouper en juin 2015, 39 l’ont été dans les circonscriptions consulaires d’Alger (7 en 2015, 5 en 2016, 5 en 2017) et d’Annaba (6 en 2015, 12 en 2016, 4 en 2017 » ajoute le document, qui rappelle que deux cimetières chrétiens restent à regrouper dans la wilaya de Mila, circonscription consulaire d’Annaba, en 2018.
Le ministère français a laissé entendre que la partie algérienne et notamment les collectivités locales, ne font pas leur travail correctement, pour protéger les cimetières après les opérations de rénovations.
Dans ce cadre on lit dans le même document que « les trois consulats de France en Algérie ne manquent pas d’attirer l’attention des autorités algériennes afin que les cimetières rénovés ne soient pas laissés de nouveau à l’abandon », en ajoutant qu’ «ils leur rappellent régulièrement leurs obligations et signalent auprès d’elles les actes de vandalisme ou de profanation lorsqu’ils se produisent».
Le document rappelle qu’«Il n’en reste pas moins que les cimetières font partie du domaine des collectivités locales algériennes et sont placés sous la responsabilité directe des Présidents des Assemblées populaires communales qui doivent en assurer l’entretien et le gardiennage, l’entretien des parties privatives incombant, tout comme en France, aux familles ».
Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères français a conclu sa réponse en soulignant qu’il «assume pleinement ses obligations, mais ne peut se substituer aux autorités algériennes ni aux familles ».
Le 7 novembre dernier, Patricia Mirallès membre de l’assemblée nationale française (la république en marche), avait destiné une question écrite au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, dans laquelle il l’a interrogé sur l’état des cimetières civils français en Algérie, notamment l’avancement des opérations de regroupement.
Hassen Bensaid