55 ans des relations algéro-américaines: L’Ambassadeur Desrocher salue les réformes de l’Algérie
DIA-16 janvier 2018: Les Etats-Unis sont attachés à un « partenariat pérenne et multidimensionnel qui favorise la croissance économique inclusive et le développement démocratique », a affirmé lundi à Alger l’ambassadeur américain en Algérie, John Desrocher.
« Nous voulons que les dirigeants et les citoyens algériens sachent que les Etats-Unis sont attachés à un partenariat pérenne et multidimensionnel qui favorise la croissance économique inclusive et le développement démocratique », a indiqué le diplomate lors d’une conférence organisée par l’Institut diplomatique des relations internationales (IDRI) à l’occasion de la célébration des 55 ans des relations algéro-américaines.
Relevant que les deux pays ont eu, ces dernières années, des « consultations extensives » à haut niveau avec une participation inter-organisations importante sur le terrorisme et les questions sécuritaires, l’ambassadeur a souligné que la relation algéro-américaine « se développe également dans les domaines économique et commercial », estimant que l’Algérie a une « opportunité importante » de poursuivre la diversification économique, de promouvoir la croissance du secteur privé et d’attirer les investissements étrangers.
M. Desrocher qui a souligné que les Etats-Unis possèdent une expertise « considérable » dans le secteur de l’énergie, a promis d' »encourager les entreprises américaines à travailler en partenariat avec des entreprises algériennes pour développer le secteur de l’énergie ».
Dans le registre politique, l’ambassadeur a indiqué que « le gouvernement algérien a adopté un ensemble de réformes constitutionnelles visant à renforcer le système politique et à consacrer la liberté religieuse », ajoutant que ces réformes renforcent le tissu démocratique et social de l’Algérie et « sont des facteurs clés de la prospérité et de la stabilité que l’Algérie a réalisées dans une région pleine de défis ».
Il a ajouté, dans ce sens, qu’il va donner « la priorité à l’expansion des relations entre les deux sociétés grâce à de nouveaux échanges universitaires entre nos deux peuples », se fixant, des priorités, comme celle de travailler au « renforcement de la coopération bilatérale en matière de sécurité » pour lutter contre le terrorisme et promouvoir la stabilité régionale, au « développement du commerce bilatéral et l’investissement », ainsi qu’au « renforcement de la société civile et les institutions démocratiques qui ont contribué à la prospérité et à la stabilité de l’Algérie et des Etats Unis ».
Libération des otages américains en Iran: profonde reconnaissance à l’Algérie
A propos des relations diplomatiques entre l’Algérie et les USA, l’ambassadeur a estimé si elles ont été établies il y a 55 ans, précisément le 29 septembre 1962, les relations bilatérales remontent, elles, à la fin des années 1700, quand le premier émissaire américain a mis les pieds en Algérie en 1785, deux ans seulement après notre indépendance en tant que nation, pour négocier un traité de paix et d’amitié, relevant que l’Algérie « a été l’une des toutes premières nations à reconnaître officiellement les Etats-Unis en tant qu’Etat indépendant en signant le Traité de paix et d’amitié le 5 septembre 1795 ».
Le conférencier a noté qu’Alger était l’hôte du premier diplomate étudiant américain, qui s’appelait William Hodgson et qui fut envoyé à Alger comme élève-interprète en 1826, chargé d’apprendre l’arabe, le turc et d’autres langues.
Il a aussi évoqué quelques faits de l’histoire impliquant des responsables américains et algériens et les échanges de propos qu’ils avaient eus sur des questions en relation avec la révolution algérienne comme la visite effectuée par le président Ahmed Ben Bella à New York pour hisser le drapeau algérien aux Nations Unies, au cours de laquelle il a passé deux heures avec le leader américain des droits civiques Martin Luther King, dont les Américains célèbrent aujourd’hui l’anniversaire.
Il a également évoqué la citation du président J.F. Kennedy le 3 juillet 1962, dans laquelle il réaffirmait avec fierté « les liens d’amitié des Etats Unis avec le gouvernement et le peuple algériens » et l’engagement commun à travailler ensemble « pour la liberté, de la paix et du bien-être humain ».
Pour le conférencier, « probablement aucun événement n’aura autant renforcé nos solides relations bilatérales plus que les efforts de l’Algérie pour la libération en 1981 des 52 diplomates américains retenus en otage en Iran », soutenant que le peuple et le gouvernement américains « restent profondément reconnaissants à l’Algérie pour ses efforts de médiation qui ont conduit à la libération de nos diplomates ».
Il a rappelé, dans ce sens, la phrase de secrétaire adjoint de l’époque, Warren Christopher, au Comité des affaires étrangères, qui a déclaré: « je n’ai aucun doute … que sans la participation de l’Algérie, les otages n’auraient pas émergé de l’abîme de la peur ».