La professeure algérienne Yasmine Belkaid nommée directrice générale de l’institut Pasteur
Âgée de 54 ans, Yasmine Belkaid est née à Alger et a fait ses études à l’USTHB de Bab Ezzouar où elle a obtenu, très jeune, un master en biochimie.
Elle a ensuite obtenu un DEA dans la même spécialité à l’université Paris-Sud puis un doctorat en immunologie en 1996 au même établissement et à l’Institut Pasteur.
Pour son stage postdoctoral, elle a opté pour les États-Unis où elle choisit de s’installer pour mener une longue carrière à l’agence de recherche médicale NIH (National Institutes of Health), dirigée entre 2002 et 2008 par l’Algérien Elias Zerhouni , et au NIAD (National Institute of Allergy and Infectious Diseases).
Depuis 2021, Yasmine Belkaid dirige un département au sein de cet organisme. Yasmine Belkaid s’est imposée dans le monde de la recherche sur l’immunité par les travaux qu’elle a effectués aux États-Unis et le nombre impressionnant de ses publications.
Selon le site de l’Institut Pasteur, elle a à son actif 220 articles sur l’immunité, l’infection et la nutrition publiés dans des revues de renom.
Son parcours lui a valu la reconnaissance de la communauté scientifique et plusieurs distinctions prestigieuses, dont le prix Sanofi-Institut Pasteur (2016), le prix Lurie de biomédical (2019) et le Robert Koch (2021).
L’Institut Pasteur, mondialement connu, ne nomme que des sommités à sa tête. Le processus de sélection qui a mené à la nomination de Yasmine Belkaid a duré 2 ans. Il a débuté en 2021 sous la conduite d’une éminente professeure en Allemagne, Edith Heard.
Pour le président du conseil d’administration de l’institut, Yves Saint-Geours, on attend beaucoup de Yasmine Belkaid. La nomination de la scientifique algérienne vise à impulser grâce à son « expertise » « les programmes innovants » de l’établissement et renforcer son « rayonnement international ».
Celui-ci estime que dans l’environnement « hautement concurrentiel » et devant les « défis mondiaux » actuels, la formation des nouvelles générations, qui sera assignée à Yasmine Belkaid, est une nécessité.
La chercheuse franco-algérienne arrive elle aussi avec beaucoup d’ambitions, prévoyant de faire de l’institut Pasteur « l’un des principaux établissements de recherche en sciences du vivant ».