Législatives-2017: La guerre des listes électorales secouent plusieurs partis
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DIA-07 décembre 2016: L’organisation des élections législatives et communales en 2017 semble secouer les états-majors de plusieurs partis politiques. Du fait de l’enjeu de ces élections, notamment les législatives, des remous sont provoqués dans un nombre de partis politiques.
L’appétit vorace des candidats et leur ambition démesurée et sans limite de décrocher un siège à l’Assemblée populaire nationale provoquent un début de crise dans certains partis. La course effrénée aux élections risque ainsi d’amener des candidats à la candidature d’utiliser des moyens illicites pour parvenir à leurs fins.
A cet effet, dans tous les partis, notamment ceux qui sont assurés de décrocher des sièges à l’APN, on assure que les listes seront établies par la base, au niveau des bureaux des wilayas pour être validées par des commissions spécialisées. Les présidents de partis ont tenu ce discours dans le but de barrer la route à ceux qui recourent à l’achat des voix et par conséquent à l’utilisation de l’argent pour soudoyer des dirigeants au sein des partis et acheter les voix des électeurs.
Au patri du Front de libération nationale (FLN), le secrétaire général Djamel Ould Abbes passe son temps à réconcilier les différentes parties, sachant que les places de candidat-FLN aux législatives sont très chères d’où l’agitation qui est enregistrée au niveau de la base. Les différents clans au sein du FLN se font la guerre, même si Ould Abbes joue, à chaque fois, au pompier pour maintenir une certaine sérénité à l’intérieur du parti.
Lui aussi a affirmé que les listes seront établies sur le terrain, au niveau de la base pour décourager les habitués à l’achat des sièges à l’APN, affirmant que l’ère de la «chkara» (argent liquide échappant à tous contrôles) est révolue.
La situation au Rassemblent national démocratique (RND), deuxième force du pays, n’est pas meilleure qu’à celle du FLN. Au contraire, la fronde au RND tend à prendre de l’ampleur dans la mesure où ceux qui sont désignés comme étant des opposants à l’actuelle direction du parti, ne lâchent pas prise.
Ils continuent de dénoncer «les abus» de l’actuelle direction, laquelle se conforme aux décisions du Conseil national du RND qui a décidé de traduire en conseil de discipline tous ceux qui se disent opposés à Ouyahia et à son bureau.
Le Front des forces socialistes est également rattrapé par la fièvre des élections, puisque ses cadres dirigeants s’entretuent à cause de l’établissement des listes électorales. La crise au sommet du FFS dénote des ambitieux des uns et des autres de se placer et de placer leurs poulains en prévision des législatives.
Ce qui arrive au FFS n’est pas propre à ce parti, car d’autres formations politiques sont exposées au même risque, à savoir la guerre des listes électorales. Une crise similaire couve au sein du Parti des travailleurs de Louiza Hanoune et au Hamas où la tension monte à cause des listes électorales.
Au parti Talai el Houriat, les militants voient d’un mauvais œil les tergiversations de Ali Benfelis à annoncer la participation de sa formation politique aux élections et menacent ainsi de se retirer carrément de ce parti pour rejoindre d’autres formations politiques concernées par les élections.
En revanche, le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounes qui a tenu son premier congrès la semaine dernière, semble avoir anticipé sur une éventuelle crise relative aux listes électorales, de même que le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui est en passe d’établir des listes en catimini pour éviter toute crise, alors que le parti de Amar Ghoul, Tajamou Amel el Jazair, pas trop sûr de lui, aurait souhaité contracter des alliances pour s’assurer quelques sièges…Des alliances qui pourraient être initiées par des partis islamistes, comme ce fut le cas de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), lors des précédentes législatives, Amar Ghoul ayant été élu sur la liste de l’AAV !
Kamel Cherif