Pour entrer aux Etats-Unis il faut donner votre identifiant facebook et Twitter
DIA- 28 décembre 2016: C’est la nouvelle mesure adoptée par les Etats-Unis d’Amérique : collecter les profils publics des réseaux sociaux de toutes les personnes souhaitant se rendre sur le territoire. La mesure est « optionnelle » mais fait tout de même craindre le pire aux défenseurs du droit d’expression et aux libertés individuelles.
On connaissait déjà la fiche verte à remplir lorsque l’on se rend aux Etats-Unis, ou bien la demande en ligne d’un permis de séjour. Désormais il faudra ajouter à toutes ces informations le login utilisateur de nos réseaux sociaux.
C’est la mesure adoptée par les Etats-Unis, notamment pour les ressortissants des 38 pays faisant partie du programme d’exemption de Visa (la France et la plupart des pays de l’UE en font partie, cela signifie que sans Visa, il vous suffit simplement de remplir une fiche d’informations en ligne pour avoir le droit de vous rendre aux USA pendant trois mois).
D’après le site US de Politico, cette mesure viserait officiellement à « recueillir des informations liées à la présence en ligne » et à « identifier des menaces potentielles ». Il faut savoir que si le voyageur ne souhaite pas divulguer ses informations, il peut les masquer puisque qu’elles sont considérées comme optionnelles et insuffisantes pour justifier un refus du permis de séjour.
Une manœuvre faussement optionnelle visant les populations d’origine moyen-orientale ?
Cependant, la politique de contrôle aux frontières des USA à souvent utilisé de telles méthodes pour identifier les personnalités coopérantes ou non. Les associations de protection des droits sur Internet (telles que Center for Democracy and Technology) ont déjà plusieurs fois dénoncé une intention flagrante de l’administration Obama d’empiéter sur la vie privée des internautes.
Le CDT craint notamment que même si la mesure est dite « optionnelle » elle serve finalement bien à exclure les personnes ne souhaitant pas divulguer les informations publiques (puisque ne sont demandés que les pseudonymes de Facebook, Twitter, Instagram etc.), et notamment les voyageurs d’origines arabes, africaines ou maghrébines, plus visés par les contrôles.