Les femmes algériennes les plus influentes en 2016

DIA- 31 décembre 2016: Le site DIA a entamé une série classement pour faire le bilan de 2016. Dans ce premier volet on a choisi d’ouvrir avec les femmes. Quelles sont les femmes les plus présentes sur la scène politique, des finances, des arts et du sports. Voici pour vous le classement des femmes algériennes les plus influentes en 2016.

Katia Bouazza catégorie Banque et Finances, classée selon le magazine arabian business, 6^eme parmi les 100 femmes arabes puissantes, et 14^eme au monde. Fondatrice de HSBC’s Latin America franchise qu’elle gère depuis son bureau aux USA. Elle est l’unique femme siégeant au comité exécutif de HSBCL capital financing de Londres. Catégorie banque et finances.

L’écrivaine et romancière Ahlam Mostaghanemi, classée selon le magazine arabian business en 59^eme La femme écrivain la plus lue dans le monde arabe a été nommée Artiste de l’UNESCO pour la paix en décembre 2016. « En reconnaissance de l’engagement qu’elle a manifesté, à travers son écriture, en faveur de la justice sociale et de l’éducation des jeunes affectés par les conflits ainsi que de son dévouement aux idéaux et aux objectifs de l’Organisation », précise l’UNESCO.  Amoureuse de toutes les régions de l’Algérie, auxquelles elle a rendu un grand hommage dans ses romans, elle considère que le sud algérien est son affaire personnelle. Femme de cœur, « je suis la maman Teresa de tous les enfants », d’une modestie déconcertante,  avec ses 10 millions d’inscrits sur l’une de ses pages Facebook, « les crises ont rendu tout le monde écrivain ». Femme publique, l’auteure de « mémoires de la chair » récompensé par le prestigieux prix Naguib Mahfoud, refuse de profiter du fait qu’elle inspire confiance aux gens et qu’une fondation  porte son nom, d’ailleurs le prix littéraire qu’elle parraine en Algérie, porte le nom Malek Hadad. Contre les ségrégations sociales, elle  refuse le plus possible, « the first class » dans ses voyages. Elle continue et continuera de nous faire rêver… Catégorie arts et lettres.

Sonia Ziammi, jeune femme d’affaires et directrice du projet ambitieux « Medina », projet immobilier de 2.5 milliards d’euros visant la transformation de la baie d’Alger. Elle a été invitée au sommet résidentiel sur l’entreprenariat organisé par le président américain Barack Obama réunissant 200 participants de 50 pays. Classée parmi les femmes les plus influentes du Business en Afrique. Catégorie Affaires.

Manel Filali, de son vrai nom Nour El Houda Filali, chanteuse multiculturelle très talentueuse, au background intellectuel solide, son premier single « habibi je t’aime » est classé 16^eme dans les charts allemands, on l’a compare à Shakira dans ses débuts. 

 

Mme Meriem Cherfi, juriste et avocate a été installée par le premier ministre Abdelmalek Sellal en juin 2016, comme  déléguée nationale, président de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance. Cet Organe, placé auprès du Premier ministre, a pour mission de veiller à la protection et la promotion des droits de l’enfant en matière sociale et judiciaire.

 

Nouria Benghebrit Remaoun, ministre de l’Education Nationale classée par Forbes, 5eme femme puissante au gouvernement   dans la région MENAA, Afrique du Nord et Moyen Orient. Chercheuse et diplômée en sciences de l’éducation. Qualifiée par la presse de ministre insoumise, intransigeable, Benghebrit,  19^eme   et seule femme ministre de l’education depuis 1962, a hérité d‘un dossier lourd et conflictuel, a été la cible de plusieurs attaques non seulement contre les reformes entreprises par son département, mais contre sa personne même. Les fuites des sujets du désormais fameux Bac 2016 seraient, selon des observateurs, la manifestation de ces attaques. Restée droite dans ses bottes, infléchissable, tout cela lui a valu le surnom d’Iron Lady ou Dame de Fer. Elle résiste encore…

Houda Imane Feraoun, ministre de la Poste de l’Information  et des Technologies et de la Communication, 9^eme au classement des femmes arabes les plus influentes au gouvernement  selon Forbes. Doctorat en physique, chercheuse et maitre de conférence à l’université  de Tlemcen et ancienne directrice générale de l’Agence nationale de Recherche en Sciences et Technologies, ATRST. Elle présidait le Conseil d’administration du Centre de Recherche en Analyses Physico-Chimiques, CRAPC. La plus jeune ministre algérienne a accepté de relever entre autres, le défi du projet de la Certification Electronique. Elle émet le souhait que l’investissement étranger soit technique, technologique ou industriel,  partialement au virtuel dans la Téléphonie et Internet. A tenu sa parole de lancer la 4G avant la fin de l’année 2016. 

Neghza Saida, vice -présidente de la Confédération Générale des Entrepreneurs Algériens CGEA depuis février 2016 et de BusinessMed. Autonome depuis son jeune âge, sa mission est d’aider les patrons à résoudre leurs problèmes au quotidien, chose à laquelle elle s’est toujours confrontée. Une succes story peu commune, qui peut inspirer beaucoup de femmes algériennes qui ont le Business dans le sang. 

Nadjet Mehri, première femme algérienne désignée présidente d’un club de football algérien en l’occurrence « Nadi Tadamon Souf », le 09 novembre dernier. Dans une société où le stade du football est l’arène des hommes, où de puissants chefs de clubs affaiblis, baissent parfois les bras, Nadjet Mehri défraie la chronique sportive. 

Louiza Hanoune, Secrétaire Générale du parti des travailleurs parti d’opposition d’obédience trotskiste, icône de gauche, et seule femme candidate à la présidentielle, omniprésente sur la scène politique, contre toute ingérence étrangère dans la politique algérienne, critique envers le gouvernement et mène un combat contre l’oligarchie. L’une des 19 personnalités signataires de la lettre dans laquelle elles demandent audience au Président de la république, évoquant un coup d’état institutionnel face à l’adoption de la loi de finances,  estimant que certaines décisions ne reflètent pas les idées du Chef de l’Etat. On se souvient de sa réponse satirique aux propos de Saadani, « je lui réponds Salemen, comme c’est venu dans le coran  les gens qui récitent le Coran comprennent la signification de ma réponse ». 

Nouria Hafsi,  présidente de l’Union Nationale des Femmes Algériennes UNFA, ancienne cadre et membre fondatrice du RND, femme responsable et intelligente, fait partie des frondeurs touchés par la décision de ce dernier de les  traduire devant la commission de discipline. Le désaccord entre elle et Ouyahia n’a rien de personnel, il est purement politique, a-t-elle affirmé, au mois de novembre dernier à la presse, dû à l’absence de débat au sein du parti, dit démocratique auquel elle entend rendre le rayonnement. 

Mme Anissa  Boumediene, épouse du deuxième président de l’Algérie le défunt Boumediene, spécialiste de l’histoire de l’Islam, figure parmi les 15 premières femmes inscrites au barreau d’Alger. Elle livre une lutte contre l’obscurantisme, défenseure  des droits de l’homme en général et de la femme en particulier. On se rappelle de sa fameuse phrase, au  Pledge for Parity, Women United Against Islamic Fundamentalism, « je constate que la parité entre les hommes et les femmes existe dans les pays les moins développés…c’est la parité dans le malheur ». 

Samira Hadj Djilani, élue en 2016, présidente du Réseau Algérien des  Femmes d’Affaires RAFA, dirigeante de plusieurs sociétés, politologue de formation, auteur et co-auteur, on citera son ouvrage « L’Algérie, un monde à découvrir ». Œuvre pour que seules les femmes politiques compétentes reflétant la vraie image des algériennes puissent les représenter dans les listes électorales des partis politiques et pour que le réseau RAFA atteigne 19 wilayas à l’horizon de décembre 2017. Son combat elle le veut  dans la sérénité et le calme. 

Nacera Haddad, vice-présidente FCE, chef d’entreprise, elle a appelé en septembre 2016, le gouvernement à ouvrir la voie à un partenariat entre le privé et les entreprises publiques. « La femme est un potentiel latent », dira-elle sur les ondes de la radio algérienne, la réalité de la femme, selon elle, est au deca de la volonté politique. « Aujourd’hui nous n’avons plus droit à l’erreur », dira-elle aussi, à propos des profils qui réussissent à décrocher des postes de travail, «. Il faut agir au niveau des études, pour l’employabilité des jeunes et des femmes, il faut sensibiliser au parcours professionnel très tôt ». 

Zohra Drif Bitat, épouse de Rabah Bitat membre des 6 historiques et président de l’APN, historienne, moudjahida, sénatrice. Ses « Mémoires d’une combattante de l’ALN : zone automne d’Alger », elle les a dédiés à la jeunesse algérienne. Son intervention face de Bernard –Henry  Lévy à propos des rapports de l’occident et pays du sud, restent mémorables, «… je vous croirais quand vous déciderez d’aller aider le peuple du Bahreïn, quand vous élèverez la voix contre ce qui se passe dans des pays comme l’Arabie Saoudite, je vous croirais M. Bernard-Henry Lévy, quand vous cesserez de vouloir nous faire admettre que le Qatar s’est brusquement transformé en porteur de libération, donc de respect des pays,… je ne crois pas que brusquement la France et les forces de l’OTAN aient décidé d’aller aider le peuple libyen…le pouvoir de Kadafi, ne répondait plus à ses intérêts, ndlr (OTAN)  ».  Une des signataires de la requête du groupe des 19. 

Khalida toumi ex ministre de la Culture, ex– députée du RCD, elle a œuvré pour une vraie vie culturelle en Algérie, elle qui a déclaré qu’en arrivant au ministère en 2002, elle n’a pas trouvé aucun festival institutionnalisé. Alger, capitale de la culture arabe 2007, Tlemcen capitale de la culture islamique, l’année de l’Algérie en France 2002, des manifestations culturelles qu’elle a su prendre en charge. On lui doit aussi sa volonté d’élaborer « le plan directeur des sites archéologiques et historiques  de l’Algérie ». Elle avait comme ambition l’institutionnalisation d’un festival par wilaya. Elle est arrivée à s’imposer comme une excellente oratrice en langue arabe soutenue.  Après avoir quitté le gouvernement, elle est revenue à domaine de prédilection: la politique. Elle initia le groupe des 19 mouvement d’opposition au gouvernement, qui souhaitait rencontrer le président Bouteflika. 

Mme Saida Benhabyless, présidente du Croissant-Rouge-Algérien, s’est toujours déclarée contre le mot « couffin » du Ramadhan, qu’elle trouve dégradant et qui rappelle l’indigénat et le colonialisme, a appeler à diriger des aides financières pour préserver la dignité des familles en difficulté. Contre la solidarité occasionnelle et l’exploitation partisane de la misère. Contre les opportunistes qui profitent du fait qu’ils ne soient pas affiliées à la sécurité sociale pour prendre la place d’un nécessiteux. A propos des refugiés elle a déclaré en fin mars 2016, qu’il est exclu de les rapatrier tant que la situation sécuritaire dans leurs pays reste précaire.