Législatives à Bejaia : Les postulants affûtent leurs armes sur fond de tensions
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DIA- 08 février 2017 : De notre correspondante DIHYA Abbes Les élections législatives, prévues pour le 04 mai prochain, agitent la classe politique dans son ensemble à Bejaia. Aussi bien chez les partis politiques que chez les indépendants. L’heure est aux préparatifs dans une ambiance, qui reste marquée par l’absence du citoyen. Une agitation n’y est pas sans réveiller les vieux démons de la division. La course parait rude pour beaucoup de postulants à la candidature. Pour y parvenir il faudra d’abord éliminer les résistances internes. Exception faite des listes indépendantes au nombre de deux, les formations politiques connaissent un fort engouement. C’est la course à qui prendra la tête des listes. Les directions nationales des partis aura fort à faire pour un choix qui non seulement n’influerait pas sur la cohésion interne mais permettra également une participation gagnante. Le cas des autres partis, habituellement présent au sein du parlement. Le FFS, le RCD, le FLN et le RND vivent des tensions internes latentes. Si le FLN et le RCD donnent l’impression de vivre une cohésion, qui de l’avis de certains observateurs, n’est que provisoire, le FFS et le RND sont déjà en plein crise. Pour le cas du RND, plus de 52 cadres se sont retrouvés récemment à Bejaïa pour défier vertement l’actuel secrétaire général du RND et son équipe. Les ténors de l’opposition interne, à savoir Nouria Hafsi, Tayeb Zitouni, Zoughbi Smati et Yahi Mustapha se sont joints aux redresseurs locaux, dirigée par Hafid Boudraham pour fustiger une nouvelle fois la direction du RND. Pour le bureau local, c’est un non événement. Kamel Bouchoucha, probable tête de liste à Bejaia, continue à mobiliser ses troupes. Quelques 60 dossiers de postulants ont été déposés à la direction nationale. Pour le cas du FFS, le parti, qui est loin d’être la grande formation politique qu’elle était au lendemain de la promulgation de la loi permettant à des partis politiques d’activer librement en Algérie après octobre 1988, la traduction de Rachid Hallet, le seul véritable historique au niveau d’instance présidentielle du Parti, et son exclusion avalisée par le conseil national du parti a soulevé un vent de colère annonciateur d’un séisme interne qui ravagera ce qui reste du parti après la mort du Zaim Ait Ahmed. Les choses semblent plus compliquées en l’absence du défunt Hocine Ait Ahmed, qui faisait figure d’autorité suprême et absolue et auquel le dernier mot revenait toujours dans ce genre de situation conflictuelle. Chaffaâ Bouaiche, député et chef de groupe parlementaire du FFS, est annoncé pour driver la liste du parti mais en embuscade il y a le neveu du feu Ait Ahmed, Yahia Assam et le député sortant Rachid Chabati. Le FFS sera fortement gêné par une autre liste que le député Khaled Tazagharth, aujourd’hui adhérent du parti de El moustakbal du candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Abdelaziz Belaid. Il y a également la liste de l’ex-président de l’APW de Bejaia, Hamid Ferhat, un démissionnaire du FFS, qui part avec aux moins cinq maires, qui ont eu à prouver leur force en éliminant les listes FFS dans leurs localités lors des élections locales précédentes. Le RCD, qui a été le premier parti à annoncer sa participation aux législatives, reste une proie facile à la crise. Les appétits qui s’aiguisent en ce moment sont annonciatrices d’une crise qui trouve sa raison d’être dans la course aux premières loges. L‘ancien député, Athman Mazouz, actuellement secrétaire national chargé de la communication, montre ses crocs face à son dauphin Read Boudraa, secrétaire nationale à la formation. Ces deux cadres veulent conduire la liste du parti aux législatives. La course est ouverte mais en attendant, alors que le parti s’investit dans la restructuration. Les transfuges s’invitent aux élections. On citera le maire de la commune de Tinebdar, Brahim Benadji qui a défié le parti par deux fois de suite lors des élections locales. Il annonce sa candidature qui n’aura de répercutions que sur la formation de Mohessen balabes, le RCD. En sa qualité d’ancien cadre, le maire de Tinebdar soutenu par Tarik Mira et Djamel Ferdjallah, tout deux ex-députés du RCD dans une course qui réduira à coup sur les forces du RCD et sa liste même si le parti part en rang serrés. Dans une conférence de presse animée récemment l’initiative citoyenne pour le développement de la wilaya de BEJAIA appelle à la tenue des assises du mouvement citoyen de Bejaia. Partant d’un constat amer, l’initiateur s’en prend directement aux partis politiques implantés en Kabylie, qui se sont transformés en de simples appareils politiques, après avoir été désertés par la majorité des militants de conviction. Le front de libération nationale (FLN) qui comprend deux structures représentatives à Bejaia, parait serein pour l’instant. Les deux présidents de la Mouhafadha de Bejaia et celle de la Soummam semble trouve un deal pour constituer une liste qui pour la course. On croit savoir que même le classement est établit. Le maire de la commune de Bejaia, Abdelhamid Merouani prendra la tête de liste et sera secondé par des députés et sénateurs sortants dont Notamment Abderrahman Dris et Samia Moualfi.