Portrait de Kheiredine Zetchi: le nouveau patron du Football en Algérie
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DIA-21 mars 2017: Le nouveau président de la FAF, Kheiredine Zetchi 52 ans n’a jamais été un joueur professionnel de football et n’a pas été un athlète d’élite. C’est un passionné de football qui avait souhaité intégrer l’équipe de son quartier, Hydra AC (HAC). Mais les dirigeants de l’époque l’avaient sous-estimé, ce qui avait amené je jeune Kheiredine à créer avec son frère et des copains un club au nom d’un petit quartier à Hydra, le Paradou où il réside toujours.
La passion de Zetchi pour le football n’est pas fortuite ou un hasard. Il avait découvert et aimé le football grâce à son père Said Zetchi qui était bon joueur au club de football de Bordj Bou Arrériidj dans les années 1960. C’est à partir de là que l’actuel président de la FAF a commencé à aimer le football pour tenter par la suite d’intégrer le HAC.
Quand il a créé le Paradou AC en 1994, son intention était de diriger une petite association sportive où il pouvait activer et pratiquer son sport favori. Mais comme l’appétit vient en mangeant, c’est quand le PAC a été engagé dans le championnat de la wilaya d’Alger, que Kheiredine Zetchi et son frère, avaient commencé à découvrir le football en tant que dirigeants.
Attiré par le monde du football, c’est Kheiredine qui s’est davantage investi dans la gestion du PAC, lui qui est un grand passionné de la balle ronde. Il faut reconnaitre qu’il a été aidé et soutenu par son père qui gérait une entreprise privée de faïence et céramique ZET CERAM.
Onze années après sa création, le PAC avait pu accéder en première division en 2005 avant de rétrograder en division inférieure. Cette fabuleuse expérience a permis à Zetchi de découvrir les rouages du football, allant de la désignation des arbitres à celle des terrains. En ce sens, il connait le football algérien dans tous les sens et sous toutes ses facettes dans la mesure où il a gravi les échelons avec le PAC de la division de wilaya à la première division en passant par les championnats régionaux.
C’est ainsi que Zetchi a pu s’imposer dans le monde du football et a décidé de s’investir plutôt dans la formation. En 2008 il avait lancé première académie de football en Algérie avec Jean-Marc Guillou. C’est ce dernier qui avait lancé en Cote d’Ivoire; l’Académie Mimosifcom en 1994 appartenant au club l’ASEC Mimosas, grâce à qui il remporta plusieurs coupes d’Afrique.
A son tour l’académie lancée par Zetchi est devenue une référence en matière de formation en Algérie puisque mêmes des techniciens étrangers comme Arsene Wenger et des chaînes TV étrangères comme Canal+ se sont intéressés à l’académie du Paradou.
Il faut relever que Zetchi qui gère avec son frère leur entreprise familiale de céramique, est un homme d’affaires. Il aura investi plus de 15 milliards de centimes au Paradou et dans l’académie de football. En homme d’affaires rompu, Zetchi a eu un retour sur investissement grâce à la réussite de son académie laquelle a formé des joueurs qui font le bonheur des clubs algériens et étrangers. C’est grâce à cette académie que le jeune et talentueux Ramy Bensebaini est passé du Paradou au stade Rennais.
Cette réussite a dérangé l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui n’a pas pu «acheter» Zetchi. Ce dernier est un des rares, sinon le seul président qui a osé critiquer la gestion de Raouraoua, lequel s’est bien vengé en interdisant la sélection dans les différentes équipes nationales des joueurs formés par le Paradou.
Mais le temps aura donné raison à Zetchi qui a fini, par le travail, par détrôner Raouraoua , sachant que Zetchi est un dirigeant qui a toujours compté sur ses propres fonds, ce qui constitue sa force !
Malgré cette notoriété, Zetchi est resté un homme humble et fidèle à ses principes. Il est connu pour son franc-parler et sa sincérité. Il demeure aussi un grand sportif et ne rate jamais ses deux créneaux d’entrainement au stade du 5-Juillet avec ses amis qui se sont organisés pour créer une petite équipe de football.
K. Abdenour