Législatives : Moments forts attendus de la campagne électorale du FFS

DIA-08 avril 2017: Le plus vieux parti de l’opposition débutera sa campagne électorale, pour les Législatives du 4 mai prochain, à partir de la ville de Ghardaïa. C’est un communiqué du directoire national de campagne du FFS, parvenu ce matin à DIA, qui le précise. Un choix que la direction nationale du FFS explique par deux raisons : Donner une image apaisée de la région de Ghardaïa et ce, en organisant une visite au Ksar Tafilalt « pour mettre en exergue un projet réussi de ce qui représente un modèle d’action citoyenne autour de la question du développement durable » ; un type de développement, est-il souligné dans le communiqué précité, qui constitue « un défi majeur pour l’Algérie comme pour toute la planète pour les décennies à venir ». Pour mieux mettre en évidence la réussite du projet mené au Ksar Tafilalt et, partant, la pertinence de son choix d’y lancer la campagne électorale des prochaines Législatives, la direction nationale du FFS  cite un extrait d’une brochure éditée par la Fondation Amidoul, qui pilote ledit projet, consacrée à ses objectifs : « Le projet Tafilalet, y est-il écrit, vise à restaurer certaines coutumes ancestrales basées sur la foi et le « compter sur soi », qui ont permis aux oasis de résister à leur environnement hostile et de bâtir ce qui est maintenant mondialement connu comme étant une Architecture millénaire digne de l’appellation « développement durable ». Ceci pour la première raison. Quant à la seconde qui explique le choix porté sur la ville de Ghardaïa, elle a trait, toujours selon le communiqué en question, à la nécessité ressentie par la direction nationale du FFS  « de continuer d’exprimer (sa) forte solidarité (aux) camarades, cadres et militants, du parti harcelés judiciairement et empêchés de ce fait de participer aux élections ». Après avoir précisé que le FFS achèvera sa campagne électorale, le dimanche 30 avril, « dans la commune d’Aïn El Melh, dans la wilaya de M’Sila », les rédacteurs ont cité « les moments forts » qui la caractériseront. Au nombre de six, ceux-ci s’articuleront autour de thématiques différentes. C’est ainsi que le premier jour de la campagne électorale, une conférence sera organisée à Zeddine, dans la wilaya d’Aïn Defla, dont le thème – ainsi d’ailleurs que le lieu – « A l’origine du combat libérateur » est, à l’évidence, un fort clin d’œil au fondateur du FFS. Pour rappel, c’est à Zeddine que le jeune – il avait alors 22 ans – Hocine Aït-Ahmed avait présenté, en décembre 1948, en sa qualité de premier responsable de l’OS (Organisation Spéciale), au conseil national du PPA-MTLD issu du congrès de février 1947, qui s’y était réuni, son fameux rapport sur les meilleures voies à emprunter pour mettre fin à la présence coloniale française en Algérie. Le deuxième « moment fort » est programmé pour le 14 de ce mois ; à Alger où s’y tiendra une conférence sur la Santé. La célébration de « Youm el ilm », le 16 avril, est l’occasion choisie par le FFS pour tenir le troisième « moment fort » de sa campagne électorale. Et c’est la ville de Sétif qui a été choisie à cet effet ; qui abritera une conférence sur le thème « Savoir et luttes syndicales ». Une autre célébration, celle du « centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri », servira d’occasion au FFS pour l’organisation de son quatrième moment du genre. Prévu à Ath Yenni, commune de naissance de l’éminent homme de lettres et penseur algérien, dans la wilaya de Tizi Ouzou, ce dernier se tiendra autour du thème « Universalité de la pensée d’un écrivain et penseur majeur de l’Algérie contemporaine ». Quant aux avant-dernier et dernier « moments forts », ils se tiendront à Oran, à une date qui n’a pas été encore arrêtée, et à Khenchela, le 24 avril prochain ; autour, respectivement, des thèmes de « l’Université » et de « Justice et Etat de droit ». Dans le même communiqué et dans le souci évident de souligner que la question amazighe est une question nationale, la direction nationale du FFS n’a pas manqué d’annoncer  qu’elle célèbrera « le printemps amazigh par des activités à l’échelle nationale ». Comme elle n’a pas manqué de rappeler les motivations qui l’ont poussé à participer aux Législatives du 4 mai prochain : « La participation du FFS (…) est avant tout la conquête d’espaces de lutte que nous engageons à mener au nom de la population au sein des assemblées élues », est-il explicitement écrit dans le document transmis à DIA. Et d’expliciter les objectifs du programme de sa campagne électorale : «(Il) répond, y est-il précisé, à un double objectif : approfondir le débat sur notre projet de reconstruction du consensus national et populaire, et attirer l’attention sur des questions et des luttes éminemment importantes à partir de thématiques ciblées ».

Mourad Bendris