Création officielle d’un point de passage frontalier entre l’Algérie et la Mauritanie
DIA-08 novembre 2017: L’Algérie et la Mauritanie ont signé mercredi à Nouakchott un accord portant création d’un point de passage frontalier visant à intensifier la coopération économique et à faciliter les déplacements entre les deux pays.
L’ouverture de ce passage qui intervient en application des recommandations de la Haute Commission mixte qui s’est tenue, en décembre dernier à Alger, « est un nouveau jalon dans la promotion de nos relations en tant que pays frères et voisins », a déclaré le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, lors de la cérémonie de signature de l’accord, au siège du ministère mauritanien de l’Intérieur, avec son homologue mauritanien, Ahmadou Ould Abdallah.
Bedoui s’est dit convaincu que l’ouverture de ce passage terrestre qui répond aux besoins urgents des habitants de la région « sera bénéfique pour nos deux pays dans différents domaines en permettant notamment l’intensification des échanges commerciaux et la circulation des personnes et des biens pour insuffler une nouvelle dynamique économique ».
« Il s’agit également d’un rempart face aux menaces du crime organisé sous toutes ses formes et pour sécuriser notre bande frontalière commune contre les dangers qui la guettent », a ajouté M. Bedoui.
Pour sa part, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la décentralisation a mis en avant les effets positifs de la mise en place de ce passage terrestre notamment sur la coopération économique, en ce sens qu’il marque -a-t-il dit- « un pas en avant dans les échanges commerciaux entre les deux pays, à travers la facilitation des déplacements des personnes et des marchandises et le désenclavement de la zone frontalière ».
Ce passage sera également « bénéfique pour la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité, la lutte contre l’immigration clandestine, la criminalité transfrontalière, et tous les autres fléaux menaçant la sécurité des deux pays et de toute la région, en général », a souligné M. Ould Abdallah.
L’accord porte sur la création d’un passage frontalier terrestre sous forme de deux postes face à face au niveau de la bande frontalière commune, et plus précisément au point kilométrique K-75, et ce sur une distance de 400 à 800 mètre de la ligne frontalière.
En vertu de cet accord, chaque partie, applique à l’intérieur de ses frontières internationales, les mesures juridiques, réglementaires et administratives relatives au déplacement des personnes, au passage des marchandises et des moyens de transport.
L’accord prévoit en outre la mise en place d’un mécanisme de coopération en matière de police des frontières, et de mesures douanières, notamment dans le domaine du contrôle des véhicules, la sécurisation des postes frontaliers, et la tenue de réunions périodiques entre les services frontaliers des deux pays en vue d’échanger les informations et débattre des questions d’intérêt commun.
L’accord fait également obligation aux deux parties de développer le centre frontalier terrestre pour une préparation efficiente de la mise en œuvre des recommandations de l’Organisation mondiale des douanes relatives à la coordination du contrôle des frontières, et la création d’un centre commun lors du parachèvement des conditions nécessaires, notamment les échanges commerciaux entre les deux pays.