JSK : de l’exemple de stabilité à un club clochardisé
DIA-08 janvier 2018: Ce qui arrive à la JS Kabylie est scandaleux et inacceptable. Ce club qui était plus qu’un symbole pour toute la région de la Kabylie, est devenu aujourd’hui la risée des clubs algériens, au point où des joueurs refusent d’aller jouer à la JSK. Incroyable mais vrai, quand on se rappelle du Jumbo JET des années 1980 et 1990 qui dominait pour ne pas dire tuait le championnat. Les clubs qui se déplaçaient à Tizi Ouzou, jouaient pour limiter les dégâts tant la défaite était une évidence pour eux.
A l’époque, la JSK était un exemple en matière de stabilité de rigueur, de discipline et de sérieux ! Aujourd’hui, la JSK est gérée par un directoire qui a succédé à un autre directoire. Le feuilleton de recrutement du futur entraineur de la JSK est édifiant à plus d’un titre et nous renseigne sur l’amateurisme qui sévit dans le club le plus titré d’Algérie.
Après la démission de Azzedine Ait-Djoudi du poste d’entraineur, alors qu’il reste membre du directoire, ce dernier a pris attache avec plusieurs techniciens pour entrainer la JSK. En l’espace de 48 heures, quatre entraineurs ont été sollicités par la JSK. C’est le Marocain Badou Zaki, vainqueur de la coupe d’Algérie avec le CRB la saison dernière, qui devrait être engagé. Zaki est attendu ce jeudi à la JSK pour signer un contrat de 18 mois.
Or, le directoire qui va lui faire signer le contrat est lui-même provisoire et risque de ne plus diriger la JSK après l’assemblée générale du club, prévue dans les prochains jours. Cela nous rappelle le triste épisode de Sadmi, qui avait engagé le vieillard Jean-Yves Chay. Sadmi a été floué par des Italiens qui n’avaient pas investi un centime à la JSK.
L’instabilité dans laquelle baigne la JSK ne lui permet pas de se projeter vers l’avenir ou de prendre des décisions à long terme. Les actuels dirigeants de la JSK ne sont pas assurés de rester jusqu’à la fin de la saison et risquent de partir à tout moment.
L’actuel directoire avait contacté Alain Michel, puis Ali Fergani et enfin Noureddine Saadi, avant de choisir Badou Zaki. Il faut préciser par ailleurs qu’au Maroc, quand un entraineur est limogé ou démissionne, le règlement ne lui permet pas d’entrainer un autre club et doit de ce fait attendre la nouvelle saison. Cela explique le recours de la JSK à Badou Zaki qui n’a pas le droit d’exercer au Maroc avant la saison prochaine. Cela explique aussi le retour de Ait-Djoudi et de Abdelhak Benchikha en Algérie, car ils ont été limogés par leurs clubs respectifs au Maroc et n’ont pas le droit d’y exercer avant la prochaine saison.
Cela pour dire que tout ce qui est entrepris à la JSK est faux. Le club se dirige tout droit vers la relégation en Ligue 2. Les nostalgiques de la grande JSK regrettent les dirigeants de la trempe des regrettés Abdallah Khalef, Benkaci et les autres anciens dirigeants et membres fondateurs d’un grand club. Regrettable pour la JSK qui est tombée bien bas pour être dirigée par d’illustres inconnus qui n’arrivent pas à redorer le blason d’un club pas comme les autres.
Nassim Fateh