L'attentat de Ouagadougou visait une réunion du G5 Sahel - DIA
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L’attentat de Ouagadougou visait une réunion du G5 Sahel

DIA-02 mars 2018: L’explosion qui a frappé vendredi l’état-major général des armées à Ouagadougou provenait d’une voiture piégée et elle visait « peut-être » une réunion du G5 Sahel, a déclaré vendredi soir le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo.

« Le véhicule était bourrée d’explosifs, la charge était énorme » et a occasionné « d’énormes dégâts ». « Il y avait une réunion sur le G5 Sahel », « peut-être qu’elle était visée », a déclaré le ministre lors d’un point presse, qualifiant cette attaque de « kamikaze ».

Il a fait état d’un bilan de huit membres des forces de l’ordre tués sur les deux sites visés, l’état-major et l’ambassade de France, et plus de 80 blessés.

Cependant selon plusieurs sources sécuritaires interrogées par l’AFP, une trentaine d’hommes des forces de sécurité ont été tués et au moins 85 blessés.

Le ministre a aussi indiqué que huit assaillants avaient été abattus. Un précédent bilan faisait état de six assaillants tués. « A l’état- major il y avait une réunion sur le G5 Sahel qui devait se tenir et qui finalement s’est tenue dans une autre salle. Si la réunion s’était tenue dans la salle initialement désignée, il y aurait eu une situation extrêmement grave et dramatique parce que beaucoup de nos officiers devaient se retrouver avec le chef d’état-major pour cette réunion », a souligné Clément Sawadogo.

« Peut-être qu’elle était visée, ciblée. Nous n’en savons rien pour le moment. En tout cas, cette salle a été littéralement détruite par l’explosion ». 

Le Burkina Faso fait partie de la coalition de cinq pays sahéliens (avec le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad) qui ont lancé une force militaire commune, le G5-Sahel, pour combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région. Une coalition qui est piloté par la France et auquel ne participe pas l’Algérie.  

Cette force sera composée à terme de 5.000 soldats africains et devra être pleinement opérationnelle à la fin du mois de mars. Elle est commandé par l’armée française de la force Barkhane composée de 4000 hommes et 3000 forces mercenaires français. Cette force militaire pilotée par la France a déjà mené plusieurs opérations contre les groupes jihadistes, avec le soutien de l’armée française. 

Amir Hani 

 

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