Mondial-2026 : l’Algérie vote pour le Maroc et lui donne une grande leçon de diplomatie
DIA-17 juin 2018: Le soutien apporté par l’Algérie au Maroc lors de la séance de vote à la FIFA pour l’organisation de la coupe du monde 2026 est passé presque sous silence en Algérie, alors qu’il devrait être valorisé et médiatisé à une grande échelle.
Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita en personne, a adressé ses remerciements aux pays arabes qui ont voté pour le Maroc, citant nommément l’Algérie aux côtés de l’Egypte et le Sultanat d’Oman. Il les a remerciés pour leur solidarité mais aussi pour avoir tenu leurs engagements.
Contrairement aux soutiens traditionnels du Maroc, l’Algérie a voté pour ce pays voisin. L’attitude de l’Algérie l’honore à plus d’un titre et démontre que sa position demeure immuable, constante, claire et perspicace.
En ce sens, l’Algérie a donné une leçon de réalisme au Maroc en faisant la part des choses. Ce qui n’est pas le cas des autres pays arabes qui ont laissé tomber le Maroc dans un moment crucial et de vérité, ne lui exprimant leurs soutiens que dans des occasions.
C’est sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que l’Algérie a soutenu la candidature du Maroc pour l’organisation du Mondial 2026, sachant que le vote à la FIFA avait plébiscité les Etats-Unis, le Canada et le Mexique pour l’organisation de ce Mondial.
L’icône du football algérien dans les années 1980, Lakhdar Belloumi, qui a été sollicité par le Maroc pour être un de ses ambassadeurs pour le soutien de sa candidature, a été autorisé par le Président Bouteflika à faire campagne en faveur du Royaume chérifien.
L’attitude de l’Algérie se veut une leçon pour le Maroc, ce pays ayant tendance à confondre ses relations bilatérales avec l’Algérie et la cause du Sahara occidental. L’Algérie qui a toujours milité pour une politique de bon voisinage, n’a jamais renoncé à l’édification du Maghreb.
Elle a toujours privilégié ses relations bilatérales avec le Maroc, réaffirmant à chaque occasion que la question du Sahara occidental relève des Nations-Unies et que l’Algérie n’est pas une partie dans le conflit Maroc-Sahara occidental.
Amir Hani