Couverture de la marche à Alger : Black out des médias publics et indifférence des télés privées
DIA-23 Février 2018: L’onde de choc des marches n’a pas épargné les médias algériens qui ont eu une attitude inattendue dans le traitement de cet événement historique algérien. A l’exception de l’Agence officielle APS qui a publié une dépêche et une vidéo sur les marches du vendredi au niveau national, la Radio et la Télévision nationales ont carrément zappé cet événement. A la radio, une rédactrice en chef de la chaîne 3 de la Radio nationale, Meriem Abdou en l’occurrence, a démissionné de son poste pour protester contre le silence de la radio quant à ces événements. Elle a réagi ainsi après le post sur facebook du directeur du quotidien le Jeune Indépendant Kamel Mansari, qui lui reprochait de ne pas réagir à ce qui se passe. Les deux médias publics (radio et TV) n’ont même pas fait allusion à ces marches. 
Idem pour la chaîne privée Ennahar-TV qui n’a pas couvert ces marches, alors qu’elle est spécialisée dans le direct de tous les événements, y compris les plus anodins.
La seule chaîne TV privée qui a couvert après quelques heures de retard et en direct les marches avec des commentaires, c’est Echourouk-TV, suivie de Dzair-News de l’homme d’affaires et président du FCE (proche du Pouvoir), Ali Haddad. Malgré ça, les internautes ont violemment critiqué le retard de couverture de la chaîne d’Ali Fodil, ce qui a poussé la présentatrice vedette de l’émission à s’exprimer sur facebook et à défendre la chaîne.
Les autres chaînes ont plutôt évité de parler du sujet. C’est le cas d’El Djazairia One alors que d’autres comme El Bilad Tv et Numidia Tv ont organisé des débats, en montrant des images les gigantesques marches.
Sur le plan international, les télévisions étrangères ont réagi tardivement sur ce qui se passe en Algérie. Les médias français ( trop occupés à parler des manifestations des gilets jaunes) ont attendus 24h avant de parler des marches en Algérie. Alors que sur les chaînes arabes à sa tête El Djazeera, ils ont carrément zappé ce qui s’est passé en Algérie
Si l’absence de couverture des télévisions publics a été acceptée normalement, l’indifférence des chaînes privées est très mal passée chez les algériens ce qui radicalement modifié l’opinion public sur la liberté d’expression qui est avancée par certaines chaînes privées.
Amel Bouchaib