Dépôt du dossier de candidature à la présidentielle : à quoi joue Derbal ? (vidéo)
DIA-03 mars 2019: La sortie du président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelwahab Derbal, ce dimanche à Relizane demeure mystérieuse. Il a indiqué que le candidat à l’élection présidentielle doit lui-même se déplacer au siège du Conseil constitutionnel pour déposer son dossier de candidature. Derbal a signifié que la présence physique du candidat est obligatoire.
Il est à se demander si la sortie de Derbal était délibérée ou s’agit-il d’une incompétence de sa part. Ignore-t-il à ce point la loi? Dans les deux cas, l’attitude de Derbal est grave et scandaleuse.
Il faut rappeler que l’article 140 de la Loi organique relative au régime électoral stipule que «La déclaration de candidature est déposée, au plus tard, dans les quarante-cinq (45) jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral». L’article ne précise pas que c’est le candidat en personne qui doit déposer son dossier, comme l’affirme Derbal.
Quant à la Constitution, amendée en 2016, elle n’évoque pas le dépôt de candidature, mais elle a énuméré les conditions d’éligibilité pour la présidentielle dans son article 87.
En ce sens, Derbal se trompe joliment, à moins qu’il ne confonde entre l’ancienne constitution et l’ancienne loi électorale.
En effet, l’article 74 de l’ancienne Constitution et l’article 32 de l’ancienne loi électorale exigent que ce soit le candidat en personne à l’élection présidentielle qui dépose son dossier de candidature. En 2014, le Président Abdelaziz Bouteflika avait déposé son dossier conformément aux articles 74 de l’ancienne Constitution et 32 de l’ancienne loi électorale.
En d’autres termes, Derbal qui est censé veiller à l’organisation des élections propres et honnêtes ignore la loi ou bien il sèmerait la diversion à des desseins inavoués? La question reste posée, sachant que Debal qui avait participé au coup d’Etat contre EL Islah de Djaballah a été récompensé suite à sa désignation comme ambassadeur d’Algérie en Arabie saoudite, puis conseiller du président de la République avant d’être désigné président de la HIISE.
Mohamed Nassim