L’affaire Boudaoui prend une autre tournure : quand la FAF règle ses comptes avec la presse
DIA-11 octobre 2019: L’affaire du joueur de l’équipe nationale, Hicham Boudaoui, prend une autre tournure en raison de la réaction épidermique pour ne pas dire irresponsable de la FAF. D’habitude, la FAF prend tout son temps et hésite à réagir dans des affaires autrement plus sensibles et plus importantes.
Mais comme la FAF de Zetchi a des comptes à régler avec la presse, elle a réagi immédiatement et sans réfléchir à l’incident de Boudaoui qui aurait pu être banalisé ou passé sous silence.
Dans son communiqué, la FAF a précisé que «Hichem Boudaoui a fait l’objet d’une agression verbale abjecte de la part d’un journaliste ». La FAF qui a fait savoir qu’elle «prendra les mesures nécessaires envers toute personne coupable de telles dépassements» est aujourd’hui dans l’obligation de révéler le nom du «journaliste auteur de cette agression verbale», d’autant plus qu’elle dispose de tous les noms des journalistes accrédités pour la couverture médiatique du match Algérie-RD Congo. Elle pourrait aussi révéler le nom de l’organe où exerce ce journaliste !
Il faut préciser que l’incident s’est produit dans la zone mixte, laquelle devrait être réservée exclusivement aux journalistes pour les déclarations de fin de match. Or, il se trouve que la FAF permet à tous ceux qui disposent d’une invitation d’accéder à la zone mixte, compliquant ainsi la mission des journalistes qui se retrouvent souvent concurrencés par des individus n’ayant rien à voir avec la profession.
Il en est de même pour la tribune de presse qui est peuplée d’individus qui n’ont aucune relation avec le journalisme. Souvent, des journalistes n’ont pas accès à la tribune de presse qui affiche complet en raison de la présence d’un grand nombre d’invités de la FAF.
Ces invités qui viennent de différents horizons ont souvent semé la pagaille aussi bien dans la tribune de presse que dans la zone mixte. Aujourd’hui encore, la FAF doit d’abord s’organiser avant de s’acharner sur la presse qui la dérange par ses critiques et ses révélations.
La FAF doit de ce fait révéler le nom du journaliste auteur de l’agression verbale afin de mettre un terme à une affaire qu’elle a amplifiée pour tomber dangereusement dans le régionalisme et d’autres considérations qu’elle aurait pu éviter si la FAF de Zetchi avait privilégié la sagesse et la pondération.
Nassim Fateh