Obsèques de Gaïd Salah : des funérailles jamais vécues depuis le décès de Boumediene - DIA
47746
post-template-default,single,single-post,postid-47746,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Obsèques de Gaïd Salah : des funérailles jamais vécues depuis le décès de Boumediene

DIA-25 décembre 2019: De mémoire des Algériens, l’Algérie n’a pas vécu des funérailles aussi grandioses depuis la mort du président de la République, Houari Boumediene en décembre 1978. Il est vrai que des obsèques nationales avaient été organisée pour le regretté Mohamed Boudiaf, assassiné en 1991, mais celles de Houari Boumediene sont restées inégalées jusque-là.

En 2019, les funérailles du Général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat major de l’Armée nationale populaire (ANP) ont été identiques sinon plus importantes par rapport à celles de Houari Boumediene.

La mort de Gaïd Salah est intervenue dans une conjoncture sensible et décisive pour le pays, sachant que le défunt a eu le courage de s’opposer au 5ème mandat de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika,  et a accompagné le mouvement populaire, déclenché le 22 février dernier.

Gaïd Salah s’était engagé à sécurisé l’Algérie et à protéger le Hirak pour qu’aucune goutte de sang ne soit versée. En effet, après 44 vendredis de marches pacifiques, le Hirak a été protégé de toutes formes de violence et aucun mort n’a été déploré lors de ces marches, à l’exception du fils de l’ancien président du gouvernement provisoire algérien (GPRA), Benyoucef Benkhedda et un jeune décédé dans un accident de la circulation, après avoir participé au Hirak.

L’hommage rendu par le peuple algérien à Gaïd Salah dénote de la popularité du défunt qui avait toujours réitéré son engagement pour que l’ANP demeure, conformément à ses missions, le rempart du peuple et de la nation dans toutes les conditions et les circonstances.

En ce sens, les Algériens ont été nombreux à rendre un ultime hommage au défunt Gaïd Salah. Dès les premières heures de la matinée, une foule immense s’est rassemblée aux alentours du Palais du peuple et du cimetière d’El Alia, certains venus de l’intérieur du pays.

Des milliers de citoyens ont tenu à marquer leur présence au palais du peuple et tout au long du parcours emprunté par le cortège funèbre jusqu’au cimetière d’El Alia où a été inhumé.

Des citoyens, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, sont sortis tôt le matin et se sont regroupés le long des artères que le cortège a emprunté, exprimant leur deuil et leur profonde de tristesse au tout en scandant des slogans à sa gloire.

Drapée de l’emblème national et entourée de gerbes de fleurs, la dépouille était transportée sur un véhicule militaire, accompagné d’une foule nombreuse, composée notamment de jeunes. Le cortège a emprunté les principales rues et artères de la capitale, passant par la Place Addis-Abeba, l’avenue de l’Indépendance, la Place du 1er-Mai et l’avenue de l’ALN pour rejoindre le cimetière d’El Alia.

Les citoyens, venus nombreux de différentes régions du pays, se sont amassés de part et d’autre de l’itinéraire emprunté par le cortège funèbre, reprenant des chants patriotiques et des slogans à la gloire de l’Armée et du défunt.

Au cimetière d’El Alia, il était difficile de se frayer un chemin en raison d’une foule compacte, visiblement émue et attristée, venue se recueillir à la mémoire du regretté Gaïd Salah.  A la Place du 1er Mai, le cortège s’était complètement arrêté au niveau de la trémie où des centaines de citoyens voulaient se rapprocher du véhicule militaire transportant la dépouille.

« Djeich chaâb khaoua khaoua Gaïd Salah maâ chouhada (Armée-peuple sont des frères, Gaïd Salah parmi les chouhada), « Gaid Salah, héros de la nation » et « Allah Akbar (Dieu est Grand) », criaient les citoyens tout au long du passage du cortège funèbre comme pour exprimer leur gratitude et reconnaissance à celui qui s’est sacrifié pour assurer la stabilité du pays et l’unité territoriale et protéger le peuple dans une conjoncture sensible et décisive de l’Histoire de l’Algérie.

Amir Hani 

0Shares