Le Premier ministre Djerad, un black-listé par le clan Bouteflika depuis 2004 - DIA
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Le Premier ministre Djerad, un black-listé par le clan Bouteflika depuis 2004

DIA-28 décembre 2019: Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a désigné ce samedi Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre et l’a chargé de former le gouvernement. Djerad est connu pour son opposition à l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il était black-listé au temps de Bouteflika d’autant plus qu’il avait soutenu la candidature de Ali Benflis en 2004.

Djerad avait subi les affres de la  marginalisation au temps de Bouteflika et avait reproché à l’ancien Président d’avoir tout centralisé et monopolisé à son niveau. Djerad n’a jamais été député ou responsable au sein des partis de l’ancienne alliance présidentielle.

La désignation de Djerad marque ainsi la rupture avec l’ancien système dans la mesure où il peut être considéré comme un des éléments du Hirak. Djerad est également un technocrate et n’appartient à aucun parti politique.

Selon la bio-express publiée par l’APS, Djerad a occupé plusieurs responsabilités et hautes fonctions.

Né à Khenchela le 12 février 1954, Djerad est diplômé de l’institut des sciences politiques et des relations internationales d’Alger en 1976 et Docteur d’Etat en sciences politiques de l’université de Paris en 1981.

Professeur des universités depuis 1992, il a enseigné dans plusieurs établissements universitaires en Algérie et à l’étranger. Il a contribué à la formation de nombreux universitaires et cadres de l’Etat. Il est également auteur de nombreux ouvrages parmi eux la géopolitique: « Repères entre enjeux », qu’il a édité aux éditions Chihab et présenté lors du Salon du livre (SILA). Djerad a même crée une école de management « EDUPRO ». 

Il avait occupé plusieurs responsabilités auparavant dont celle de Directeur de l’Ecole nationale d’administration (ENA) d’Alger de 1989 à 1992, de conseiller diplomatique à la présidence de la République de 1992 à 1993, et de secrétaire général de la présidence de la République (1993-1995), du temps du président Zeroual. 

Le nouveau premier ministre a occupé également le poste de directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale (1996-2000) et celui de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères (2001-2003). Après l’élection présidentielle de 2004, où il avait soutenu Ali Benflis, Abdelaziz Djerad, a été écarté de toute fonction officielle, passant durant plus 15 ans une traversée du désert.  Ses derniers temps, il est réapparu sur les plateaux de télévision et à la radio nationale pour donner son avis sur le Hirak et la situation du pays en tant qu’analyste politique et ex cadre de l’Etat. Sa nomination par le président Tebboune et son retour au sommet est une justice rendue à un cadre supérieur valeureux qui a été arbitrairement écarté. 

Amir Hani

 

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