Une liste confidentielle d’1,9 million de terroristes publiée sur le Web
DIA-19 août 2021: La base de données provenait d’une agence gouvernementale américaine, affiliée au FBI. Remarquée le 19 juillet, elle a depuis été supprimée.
Cette «liste de surveillance est censée être classifiée», clame Bob Diachenko, directeur de recherche chez Comparitech. Le 19 juillet dernier, le chercheur remarque un catalogue de données, accessible sans mot de passe. Si des dizaines de listes similaires circulent sur le Web chaque mois, celle-ci aurait dû être hautement protégée.
Et pour cause, Bob Diachenko a distingué 1,9 million d’individus identifiés comme terroristes présumés dans le monde entier. Des informations détaillées se sont alors retrouvées en libre-service : nom, prénom, nationalité, genre, date de naissance et numéro de passeport. Une sous-liste distinguait même certaines personnes interdites de voyages en avion. À noter que si les personnes recensées sur cette liste sont «suspectées» de terrorisme, elles n’ont pas toutes été condamnées pour crime ou délinquance.
Une liste affiliée au FBI
Après une analyse, il est apparu que cette liste de surveillance provenait de l’agence gouvernementale américaine «Terrorist Screening Center», administrée par le FBI. Ainsi, seule une poignée d’employés d’agences gouvernementales américaines étaient autorisés à y avoir accès. La base de données n’était pas basée aux États-Unis, mais sur adresse IP à Bahreïn, situé au Moyen-Orient.
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Le jour de sa découverte, Bob Diachenko a alerté directement le Département de la Sécurité Intérieure des États-Unis, qui a reconnu l’incident et l’a remercié pour son travail. Problème, le serveur n’a été mis hors ligne que trois semaines plus tard. «Il est difficile de savoir pourquoi ça a pris autant de temps, et je ne sais pas avec certitude si des parties non autorisées y ont accédé», commente le chercheur. Il s’inquiète qu’entre «de mauvaises mains, cette liste peut être utilisée pour oppresser, harceler et persécuter les personnes de la liste et leurs familles. Sa fuite pourrait causer un certain nombre de problèmes personnels et professionnels pour les personnes innocentes dont le nom est inclus dans la liste».
Depuis 2015, chaque personne est prévenue de son ajout sur la liste par le gouvernement, uniquement si elle réside sur le territoire américain. Mais ce n’est toujours pas le cas des individus habitant à l’extérieur des frontières.
Mellah hocine
Il serait intéressant d’accéder à cette liste pour vérifier si les éléments de RACHAD et du MAK y sont présents. Dans le cas contraire, il faudrait revoir cette notion de terroristes pour pour ces deux entités.
Mais arriver à élaborer une liste de 1,9 millions de terroristes avec tous les renseignements personnels , pourquoi alors les laisser sur le terrain et commettre des atrocités sans que l’ensemble de la sécurité mondiale ne puisse mettre la main dessus ???
Un grand point d’interrogation car dans le fond une bonne partie de ces individus travaillent pour l’interet des forces occultes qui ont la main sur le pouvoir et sur les finances .
Le risque, le premier que nous relevons, est la dérive vers la création d’une relation systémique entre terrorisme et Etat de sécurité : si l’Etat a besoin de la peur pour se légitimer, il faut alors, à la limite, produire la terreur ou, au moins, ne pas empêcher qu’elle se produise. On voit ainsi les pays poursuivre une politique étrangère qui alimente le terrorisme qu’on doit combattre à l’intérieur et entretenir des relations cordiales et même vendre des armes à des Etats dont on sait qu’ils financent les organisations terroristes. Dans un pays qui vit dans un état d’urgence prolongé, et dans lequel les opérations de police se substituent progressivement au pouvoir judiciaire, il faut s’attendre à une dégradation rapide et irréversible des institutions publiques.