Les petites filles de Mouloud Ferraoun aurait prémédité leur suicide collectif (Vidéo)
DIA-23 mars 2023: L’affaire du suicide de quatre membres d’une même famille, dont les deux petites-filles de l’écrivain algérien Mouloud Feraoun, en mars 2022 en Suisse, a enfin dévoilé tous ses secrets. En effet, la justice suisse a décidé de classer l’affaire suite aux résultats de l’enquête judiciaire, a indiqué lundi 20 mars le ministère public dans un communiqué.
Le 24 mars 2022, cinq membres d’une même famille de nationalité française s’étaient jetés un à un du balcon du 7e étage de leur maison à Montreux, en Suisse. Le père de famille de 40 ans, son épouse qui était la petite-fille du célèbre écrivain algérien Mouloud Feraoun, la sœur jumelle de cette dernière ainsi que la fillette du couple, âgée de 8 ans étaient décédés ; seul le fils adolescent avait survécu, mais était grièvement blessé et dans le coma.
Près d’une année après ce drame, le ministère public du canton de Vaud, en Suisse, a conclu que « ce suicide collectif a été préparé et même répété ». En effet, dans un communiqué publié lundi 20 mars, le ministre public de Vaud a indiqué que « l’instruction pénale conclut au suicide collectif prémédité d’une famille vivant en autarcie, suivant des préceptes survivalistes, complotistes et religieux ». Concernant le jeune rescapé du drame, il est « remis de ses blessures et pris en charge par les autorités vaudoises », ajoute la même source.
Si l’enquête policière avait déjà conclu à un suicide collectif, les conclusions du ministère public révèlent « que la mère et sa sœur (les petites-filles de Mouloud Feraoun, NDLR) présentaient des personnalités dominantes et possessives, contrastant avec un père effacé ». Elles avaient « une forte emprise sur les enfants et les maintenaient dans la croyance d’un monde qui leur était hostile ». Les enfants n’avaient quasiment aucun contact extérieur, étaient scolarisés à la maison, et seule la sœur jumelle allait régulièrement au travail.
Selon l’enquête, la famille avait « préparé, répété et organisé son départ vers un « monde meilleur » », sans toutefois avoir fixé de date précise. Ni la mère ni la petite fille n’étaient enregistrées auprès des autorités. Le grand frère était censé être scolarisé à la maison et c’est une procédure de vérification par deux policiers, le 24 mars 2022 tôt le matin, qui semble avoir poussé la famille à passer à l’acte. « Le rapport de médecine légale ne relève aucune trace ou lésion sur les corps des victimes, autres que celles liées à la chute, ni de trace de substance chimique dans les organismes », précise l’enquête de cette affaire, qui devrait être définitivement classée par la justice suisse.