Affaire Houris : Gallimard attaque la presse algérienne et prend la défense de la femme de Kamel Daoud
DIA-18 novembre 2024: Après plusieurs jours de silence après les révélations de la victime qui a inspiré le roman de l’auteur Kamel Daoud, c’est finalement son éditeur Antoine Gallimard qui a réagi à travers la presse française à la polémique sur le livre « Houris ».
En effet, l’éditeur Antoine Gallimard a dénoncé les attaques jugés «diffamatoires» à l’encontre de l’auteur franco-algérien Kamel Daoud, Goncourt 2024 pour son roman «Houris», accusé par une victime de la guerre civile en Algérie d’avoir exploité son histoire et ses traumatismes.
« Si Houris est inspiré de faits tragiques survenus en Algérie durant la guerre civile des années 1990, son intrigue, ses personnages et son héroïne sont purement fictionnels», affirme Antoine Gallimard dans un communiqué.
Gallimard attaque la presse algérienne
L’éditeur français s’attaque à cette occasion à la presse algérienne en déclarant : « Depuis la publication de son roman, Kamel Daoud fait l’objet de violentes campagnes diffamatoires orchestrées par certains médias proches d’un régime dont nul n’ignore la nature », poursuit le dirigeant de la maison d’édition qui s’est vu interdire de présenter ses ouvrages lors du salon international du livre d’Alger, qui s’est terminé samedi.
Gallimard prend la défense de la femme de Kamel Daoud
L’éditeur devient même avocat de la famille Daoud quand il prend la défense de la femme de l’auteur qui a divulgué un secret médical à l’origine du roman: « L’épouse de l’auetur (psychiatre de profession, NDLR), qui n’a aucunement sourcé l’écriture de Houris, a été atteinte dans son intégrité professionnelle», poursuit Gallimard.
Selon les médias algériens, Saâda Arbane, survivante d’un massacre lors de la décennie noire, qui a été suivie médicalement par la femme de Kamel Daoud, dit s’être reconnue dans le personnage principal de Houris. «Houris», qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le destin d’Aube, jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.
Amel Bouchaib