Asphyxié par les dettes, Jack Lang souhaite le financement saoudien pour sauver l'Institut du monde arabe - DIA
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Asphyxié par les dettes, Jack Lang souhaite le financement saoudien pour sauver l’Institut du monde arabe

DIA-12 décembre 2024: La Cour des comptes recommande dans un rapport publié lundi un «nouveau schéma directeur global» pour l’Institut du monde arabe (IMA) dont un rapprochement avec l’Agence française pour le développement d’Al-Ula (Afalula), dont le financement est exclusivement assuré par l’Arabie saoudite. Fondation privée de droit français, installée à Paris et dirigée depuis 2013 par l’ancien ministre de la Culture Jack Lang, l’IMA a été conçu dès son origine comme une vitrine de la culture arabe en Occident.

La Cour constate sa «situation financière précaire» (déficit d’exploitation «jamais inférieur à un million d’euros (2022) et pouvant même dépasser 4 millions (2017), soit 19% de marge d’exploitation négative») avec un retrait des pays fondateurs arabes qui devaient assurer à 40% son financement mais laissent la France le financer intégralement. Elle recommande notamment «de renforcer les échanges sans exclusive avec les organisations culturelles susceptibles de l’aider et nouer des partenariats avec elles si nécessaire». Elle préconise «un rapprochement entre l’IMA et Afalula» afin «qu’il bénéficie de financements de cette agence».

La Cour recommande plus généralement «la poursuite de la réflexion stratégique globale avec les pays fondateurs pour bâtir un véritable schéma directeur ainsi que la recherche de financements pour le rendre possible». Elle salue la diversité de l’offre culturelle de l’IMA, qui propose aussi des formations qualifiantes en langue arabe. «Les 74 expositions organisées depuis 2012 ont drainé près de trois millions de visiteurs sur le site soit en moyenne 250.000 par an, sans compter une trentaine d’itinérances dans d’autres pays, arabes ou on», souligne-t-elle.

Dans sa réponse, Jack Lang souligne notamment «la capacité d’autofinancement positive» de l’IMA et le fait qu’il «ne bénéficie d’aucune subvention d’investissement ni d’équipement».

«La subvention de l’Etat n’a pas été augmentée depuis plus de 15 ans, oscillant depuis 2007 autour de 12 millions d’euros», ajoute-t-il, estimant «illusoire» le retour à une contribution financière régulière des Etats arabes fondateurs, même si certains (Qatar, Arabie saoudite, Irak plus récemment) ont pu apporter ponctuellement des «aides spécifiques».

De son côté, le ministère des Affaires étrangères estime que «l’IMA doit aujourd’hui porter un projet renouvelé» et dit comprendre «un rapprochement avec Afalula». L’IMA a déjà bénéficié d’un financement de l’agence en 2019 et 2023 pour trois expositions. La France et l’Arabie saoudite ont signé en 2018 un accord de dix ans pour le développement touristique et culturel de la région d’Al-Ula (nord-ouest)

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