Le ministre français de l’Intérieur menace maladroitement l’Algérie de graves représailles (Vidéo)
DIA-10 janvier 2025: Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a une nouvelle fois jeté de l’huile sur le feu des relations algéro-françaises. Lors de son déplacement à Nantes et face à la presse française, ce vendredi, le ministre français a réagi au retour en France de l’influenceur algérien Doualemn qui venait d’être expulsé du territoire. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a fermement menacé Alger ce vendredi de restriction des visas, de hausse des tarifs douaniers, de baisse de l’aide au développement…
Le ministre de l’Intérieur ne «veut rien laisser passer». «On a atteint, avec l’Algérie, un seuil extrêmement inquiétant». Bruno Retailleau s’est indigné du fait qu’Alger cherchait à «humilier la France» ce vendredi, au lendemain du retour en France de l’influenceur algérien de 59 ans Doualemn, qui avait été expulsé vers l’Algérie ce jeudi 9 janvier après une vidéo appelant à la violence. «En tant que ministre de l’Intérieur, je ne veux rien laisser passer», a martelé le locataire de la place Beauvau, évoquant par la suite des «lois» qui permettent d’agir contre Alger, qui a refusé d’accueillir son ressortissant.
Restriction des visas
«La France distribue 25% du total des visas que délivre toute l’Union européenne. En 2023, elle en a délivré 2,5 millions», a indiqué le ministre de l’Intérieur ce vendredi, rappelant que la France était première dans l’attribution des autorisations à se rendre sur le territoire national pour un temps déterminé. «L’Allemagne, juste derrière nous, en a délivré 1,4 million en 2023. C’est donc pratiquement un million de différence», a pointé le Vendéen.
«Beaucoup utilisent des visas de court séjour (90 jours cumulés par période de 180 jours, ndlr) pour s’introduire sur le territoire national et ensuite s’y maintenir de façon illégale», a dénoncé Bruno Retailleau, appelant à «surveiller ces risques migratoires qui augmentent». Pour ce faire, il a menacé «d’agir (à la manière du) donnant-donnant vis-à-vis de la distribution des visas pout ceux qui ne donnent pas de laissez-passer consulaires», à savoir des titres de voyages exceptionnels délivrés aux ressortissants algériens non immatriculés afin de leur permettre de rentrer en Algérie.
Hausse des tarifs douaniers
«Il faut utiliser le levier des tarifs douaniers. Quand on souhaite avoir des tarifs douaniers qui favorisent le commerce avec tel ou tel pays, mais que ce pays ne coopère pas dans la politique de réadmission de ses propres ressortissants, cela fait partie des leviers» pour forcer les pays à réaccueillir leurs citoyens expulsés du territoire national, a notamment insisté Bruno Retailleau.
Baisse de l’aide au développement
Le ministre français de l’Intérieur a également soulevé le levier de l’aide au développement (APD) pour changer la situation. Cette aide publique est l’ensemble des financements apportés par les acteurs publics de la France (ministères, collectivités, banques…) visant à financer des programmes d’amélioration de l’accès aux soins, à l’électricité, à l’école, à des logement décents ou encore à un environnement préservé dans les pays moins favorisés, selon l’agence française de développement.
Amir Hani