Traitements dégradants d’Algériens à Paris : L’Algérie convoque l’ambassadeur de France
DIA-29 janvier 2025: L’Algérie a indiqué mardi avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger pour dénoncer des «traitements dégradants» auxquels auraient été soumis des passagers algériens arrivés dans des aéroports parisiens, selon un communiqué officiel. L’Algérie, en crise diplomatique avec la France, a exprimé sa «profonde préoccupation (face aux) témoignages concordants d’un certain nombre de ressortissants algériens sur des traitements provocateurs, dégradants et discriminatoires auxquels ils sont soumis par la Police aux Frontières au niveau des aéroports de Roissy-Charles-De-Gaulle et d’Orly», selon le texte.
«Suite à la confirmation de la véracité de ces informations», le secrétaire d’État en charge de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a convoqué l’ambassadeur français, Stéphane Romatet, «pour lui signifier la ferme protestation du gouvernement algérien face à de tels agissements totalement inadmissibles», a-t-on ajouté de même source.
Le responsable algérien «a demandé à l’ambassadeur d’informer son gouvernement de la nécessité de prendre toutes les mesures indispensables, afin qu’il soit mis fin, sans délai, à ces agissements et pratiques inacceptables qui déshonorent le gouvernement français». «Il a également affirmé le rejet catégorique de l’Algérie de toute atteinte, de quelque manière que ce soit, à la dignité de ses citoyens, ou de les instrumentaliser à des fins de pression, de provocation ou de tentative d’intimidation à l’encontre de leur pays», toujours selon le communiqué.
«Hier (lundi), des voyageurs algériens, munis de visas en règle, ont subi un calvaire à leur arrivée aux aéroports français, notamment à Paris. À l’origine de cette démarche punitive, se cache Bruno Retailleau», le ministre français de l’Intérieur, a affirmé mardi le quotidien gouvernemental El Moudjahid. «Figure haineuse», Bruno Retailleau «orchestre une politique d’humiliation visant directement les Algériens», poursuit le journal.
AMIR HANI