Ziad Rahbani, fils de Fairuz et compositeur de la musique du film "Nahla", est mort - DIA
81100
post-template-default,single,single-post,postid-81100,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Ziad Rahbani, fils de Fairuz et compositeur de la musique du film « Nahla », est mort

DIA-26 juillet 2025: Ziad Rahbani, compositeur, pianiste, dramaturge et commentateur politique, s’est éteint à l’âge de 69 ans. Né en 1956 de l’union de la légendaire chanteuse Fairuz et du compositeur Assi Rahbani, il a grandi au sein d’un foyer baigné de musique. Très tôt, il s’est démarqué en forgeant son propre style, où se croisent musique, satire et engagement politique.

Il fut le compositeur et le musicien du film algérien de Farouk Beloufa « Nahla ». Il apparait même dans le film aux cotés de la comédienne Yasmine Khlat qui reprenait les chansons de Fairouz.

Il n’avait que 17 ans lorsqu’il composa Sa’alouni el-Nas pour sa mère, alors que son père était hospitalisé. Ce moment fondateur l’introduit dans le monde musical, mais aussi dans celui du théâtre. Ses pièces, jouées dans les années les plus sombres de la guerre civile libanaise, ont offert une voix aux jeunes désabusés, à une génération perdue dans le tumulte de la violence.

Ziad Rahbani était un esprit libre. Son engagement au sein du Parti communiste libanais, son soutien aux résistances arabes et son rejet affiché des systèmes confessionnels ont fait de lui une figure à part. Dans une société où l’athéisme reste tabou, il assumait ses idées à contre-courant, s’attirant autant de critiques que d’admiration.

Ses albums Abou AliHallelujaAna Mouch Kafer, ou encore Monodose témoignent d’un génie musical polymorphe, capable de naviguer entre jazz, musique orientale et groove révolutionnaire. À travers ses chansons, il racontait ses amours brisées, ses colères politiques, ses rêveries intimes.

Ziad laisse derrière lui une œuvre monumentale et un vide immense. À l’image de ses spectacles, parfois drôles, souvent poignants, toujours engagés, il restera pour beaucoup l’artiste qui a su traduire en mots et en notes les contradictions du Liban moderne.

Salim Bey 

Envoyer un commentaire

0Shares